Grève des enseignants : Nouvelle mobilisation contre les « groupes » au collège et pour l’école publique
éducation nationale•Les enseignants se mobilisent, ce mardi, pour protester contre les « groupes » de niveau et réclament plus de budget en faveur de l’école publique20 Minutes avec AFP
La gronde se poursuit. Plusieurs syndicats dont le Snes-FSU, organisation majoritaire dans les collèges et lycées, appellent à une nouvelle journée de grève et à des manifestations ce mardi pour réclamer l’abandon des groupes de niveau au collège, mais aussi pour demander davantage de moyens en faveur de l’école publique.
Les perturbations devraient essentiellement affecter le seconde degré avec cet appel à la mobilisation lancée par le Snes-FSU, avec le SNEP-FSU (éducation physique et sportive), SUD Education, la CGT éducation et FNEC-FP FO. Dans le viseur des syndicats : la réforme lancée par Gabriel Attal dite du « choc des savoirs », censée rehausser le niveau des élèves français. L’une de ses mesures phares, l’instauration de « groupes de niveau », est accusée par une très large partie de la communauté éducative d’organiser le « tri des élèves », selon le communiqué intersyndical.
« Revalorisation salariale sans contreparties »
Des manifestations sont organisées dans de très nombreuses villes en France. A Paris, la manifestation partira des abords du jardin du Luxembourg vers 14h00. Outre le retrait de la réforme « du choc des savoirs », les syndicats demandent au gouvernement « une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour l’école publique ».
« Depuis des mois, les personnels se mobilisent contre les groupes de niveau. Grève les 1er et 6 février, actions locales, vote contre ''le choc des savoirs'' en CSE (Conseil supérieur de l’éducation), réunions publiques avec les parents d’élèves, opération collèges morts… Nos organisations soutiendront toutes les reconductions là où cela est possible », assurent les syndicats.
Toute l'actualité sur la mobilisation des enseignantsEn région parisienne, l’évolution de la mobilisation sera scrutée avec attention chez les personnels enseignants de Seine-Saint-Denis, très remontés contre la création de ces « groupes de niveau » et qui réclament « un plan d’urgence » pour l’éducation dans ce département défavorisé. Vendredi, la ministre de l’Education nationale Nicole Belloubet a reçu neuf des douze députés de la Seine-Saint-Denis à leur demande.