Mort de Maxime Blasco : L'hommage au soldat dans la cour des Invalides à Paris
diaporama•Le caporal-chef Blasco, nommé sergent à titre posthume, a été tué au cours d’une opération au Mali
O.J. avec AFP
Le sergent Maxime Blasco, tué en opération au Mali, a été fait mercredi officier de la légion d'honneur à titre posthume par Emmanuel Macron, lors d'une cérémonie très sobre aux Invalides devant la famille du chasseur alpin.
Les proches du soldat assistaient à la cérémonie, dont son enfant de 8 ans, qui portait la tarte (le béret, NDLR) des chasseurs alpins, l'unité d'appartenance du défunt. Le Premier ministre Jean Castex ainsi que quelques de ses prédécesseurs, et de nombreux membres du gouvernement étaient également présents, tout comme l'ancien président François Hollande.
Réalisation : Olivier JUSZCZAK
Le sergent Maxime Blasco, tué en opération au Mali, a été fait mercredi officier de la légion d'honneur à titre posthume par Emmanuel Macron, lors d'une cérémonie très sobre aux Invalides devant la famille du chasseur alpin.
Le Premier ministre Jean Castex ainsi que quelques de ses prédécesseurs comme Jean-Pierre Raffarin, Lionel Jospin, Alain Juppé et Edith Cresson étaient présents à la cérémonie.
Il faisait partie de la la force antidjihadiste Barkhane au Mali lancée par le président François Hollande en 2013, ici avec l'ancien Premier ministre Manuel Valls et le ministre des Affaires étrrangères Jean-Yves Le Drian.
Le soldat laisse un enfant et une compagne, Alexandra, qui a confié au Parisien son souhait d’épouser Maxime Blasco à titre posthume.
Présent la cérémonie, son enfant de 8 ans portait la tarte (le béret, NDLR) des chasseurs alpins, l'unité d'appartenance du défunt.
La dépouille de Maxime Blasco, âgé de 34 ans, avait précédemment traversé le pont Alexandre III dans un fourgon mortuaire précédé d'une escorte de gendarmerie, alors que les militaires sur les côtés étaient au garde à vous et que d'autres, dans la foule, applaudissaient.
Il a été tué au cours d’une opération de reconnaissance et de harcèlement conduite par la force antidjihadiste Barkhane dans la région de Gossi, à proximité de la frontière entre le Mali et le Burkina Faso.
Plusieurs fois décoré, Maxime Blasco avait reçu en juin la médaille militaire « pour la valeur exceptionnelle de ses services ». « C'était quelqu'un qui avait un parcours opérationnel exceptionnel », selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole des armées.
En 2019, il avait sauvé la vie à deux de ses camarades après le crash de leur hélicoptère Gazelle.
Son décès porte à 52 le nombre de soldats français tués au combat au Sahel depuis 2013.
Le président Emmanuel Macron s'est approché du cercueil du militaire, sur lequel il a posé ses mains, avant de prononcer : « Sergent Blasco, je vous fais officier de la légion d'honneur. »
Sa mort intervient à l'heure d'une réduction du dispositif militaire français au Sahel, dans un contexte très tendu entre Paris et Bamako.
La junte malienne au pouvoir envisage de conclure un contrat avec la sulfureuse société paramilitaire russe Wagner, décrite comme proche du pouvoir russe.
Un déploiement de ces mercenaires ferait « perdre le soutien de la communauté internationale » au Mali, qui leur « abandonnera des pans entiers de sa souveraineté », a averti la ministre des Armées Florence Parly mecredi au Sénat.
La France prévoit de quitter les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit), tout en maintenant sa présence à Gao, Gossi et Ménaka. Les effectifs français au Sahel seront réduits d'ici 2023 à 2.500-3.000 hommes, contre plus de 5.000 aujourd'hui.