Après des heurts et quelques heures de musique, la rave-party de Redon stoppée par les forces de l’ordre
DIAPORAMA•« 1.500 personnes » avaient convergé vers le lieu de fête, selon le préfetO.J. avec AFP
Après de violents affrontements dans la nuit entre gendarmes et fêtards, une rave-party illégale en hommage au jeune Steve, mort à Nantes il y a deux ans, a pris fin samedi soir à Redon (Ille-et-Vilaine) avec l’évacuation des participants par les forces de l’ordre. Alors que le rassemblement et la musique se poursuivaient samedi après une nuit de violents heurts, au cours desquels un jeune homme a perdu une main, les forces de l’ordre ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour évacuer les participants. Au total, selon les autorités, 11 blessés ont été dénombrés parmi les forces de l’ordre, dont deux ont dû être hospitalisés. Côté manifestants, le préfet a fait état de deux blessés lors des affrontements de la nuit, dont un jeune homme de 22 ans qui a perdu une main, dans des circonstances encore non précisées.
Réalisation : Olivier JUSZCZAK
Après de violents affrontements dans la nuit entre gendarmes et fêtards, une rave-party illégale en hommage au jeune Steve, mort à Nantes il y a deux ans, a pris fin samedi soir à Redon (Ille-et-Vilaine) avec l’évacuation des participants par les forces de l’ordre.
Réalisation : Olivier JUSZCZAK
Vendredi soir, malgré un arrêté préfectoral interdisant tout rassemblement festif à caractère musical, « 1.500 personnes » avaient convergé vers Redon, selon le préfet, et la gendarmerie était intervenue pour empêcher le rassemblement. Les heurts ont commencé vers 22h30 et se sont poursuivis « pendant sept heures », selon lui.
Au total, selon les autorités, 11 blessés ont été dénombrés parmi les forces de l'ordre, dont deux ont dû être hospitalisés. Côté manifestants, le préfet a fait état de deux blessés lors des affrontements de la nuit, dont un jeune homme de 22 ans qui a perdu une main, dans des circonstances encore non précisées.
Alors que le rassemblement et la musique se poursuivaient samedi après une nuit de violents heurts, les forces de l’ordre ont eu recours à des gaz lacrymogènes pour évacuer les participants.
Des appels à rendre hommage à Steve Maia Caniço, jeune Nantais tombé dans la Loire lors d’une intervention controversée des forces de police il y a deux ans, avaient été lancés ces jours derniers.
«Encore une fois, les autorités ont choisi la violence en lieu et place du dialogue. Des pluies de lacrymos et de grenades se sont abattues sur une foule qui ne désirait que faire la fête… », a réagi de son côté le collectif Teknival des musiques interdites.
Le préfet d’Ille-et-Vilaine Emmanuel Berthier a évoqué « des affrontements d’une extrême violence », faisant état de « jets de cocktail Molotov, boules de pétanque, morceaux de parpaings ».
En début de matinée, à proximité de la vaste prairie de l’hippodrome, des jeunes étaient rassemblés après avoir été délogés du site, a constaté un journaliste de l’AFP.
Quatre cents gendarmes sont restés mobilisés samedi, a indiqué la préfecture. Ils tentaient d’empêcher tout accès à la zone située près de l’hippodrome de Redon qui se trouve dans une zone péri-urbaine, proche d’un cours d’eau.
«A 6 heures, on a lâché l’affaire, il y a eu deux à trois heures de son », ont témoigné « Z », 28 ans et Anaïs, 27 ans, venus de Loire-Atlantique. Les deux jeunes gens, qui avaient participé à la rave de Lieuron ont expliqué vouloir « juste décompresser ».
Trois hommes, qui avaient été placés en garde à vue dans le cadre de la free party illégale, comparaîtront devant le tribunal correctionnel pour « violences sur personne dépositaire de l'autorité publique », a annoncé dimanche soir le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc.
Concernant l’enquête sur les circonstances dans lesquelles un jeune homme de 22 ans a perdu une main dans la nuit de vendredi à samedi, elle se poursuit, alors que la victime toujours hospitalisée, n’a pas pu être encore auditionnée.