EN IMAGES. Attentats: L'assaut de Saint-Denis
DiaporamaCharlotte Gonthier
Des policiers lourdement armés ont mené un assaut ce mercredi à Saint-Denis, aux portes de Paris, ciblant Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats du 13 novembre, et qui s'est soldé par deux morts et sept interpellations.
Réalisation: Charlotte Gonthier
Des policiers lourdement armés ont mené un assaut ce mercredi à Saint-Denis, aux portes de Paris, ciblant Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats du 13 novembre, et qui s'est soldé par deux morts et sept interpellations.
Réalisation: Charlotte Gonthier
Pendant toute la durée de l'opération entamée vers 4h30 et achevée en fin de matinée, le centre-ville a été entièrement bouclé et survolé par un hélicoptère, les habitants priés de rester chez eux.
L'intervention avait pour but de dénicher Abaaoud, surnommé Abou Omar Soussi ou Abou Omar al-Baljiki, membre de l'organisation Etat islamique (EI) qui a revendiqué les attentats meurtriers qui ont fait 129 morts vendredi à Paris et Saint-Denis.
Grâce à «la téléphonie», les «surveillances» et les «témoignages», les policiers disposaient d'éléments laissant penser qu'il était «susceptible de se trouver dans un appartement» à Saint-Denis, a expliqué sur place le procureur de la République de Paris, François Molins.
L'armée est arrivée en renfort avec une cinquantaine de militaires déployés dans la ville.
La brigade de recherche et d'intervention (BRI), qui a sauvé de nombreuses personnes lors de la prise d'otages du Bataclan, était aussi sur place.
Deux forcenés sont décédés dont une femme qui s'est fait exploser.
Sept interpellations ont eu lieu.
Au moins un homme est toujours retranché dans cet appartement qui leur aurait été prêté.
Tous les services ont été mis à contribution pour parer à toutes les urgences y compris médicales.
Selon les pompiers, des riverains ont été atteint par des tirs.
Selon un bilan provisoire des pompiers, outre les terroristes présumés, il y a un mort parmi les passants, cinq blessés légers (trois policiers, un pompier et un civil) et un blessé en urgence absolue.
Le parquet a aussi confirmé la mort de la femme kamikaze.
«Trois hommes, qui étaient retranchés dans l'appartement, ont été extraits» par les policiers d'élite du «RAID et ont été placés en garde à vue», a en outre confirmé le parquet, ajoutant que leurs identités n'avaient pas été «établies à ce stade».
Un homme et une femme ont été interpellés à proximité immédiate de l'appartement et placés en garde à vue, a ajouté le parquet.
Faycal, chauffeur de VTC raconte sa nuit traumatisante à notre journaliste présente sur place : «A 5 heures du matin, j’ai entendu des gros bruits, puis des rafales de balles. J’ai entendu des hurlements. Puis, j’ai vu de ma fenêtre une vingtaine d’hommes cagoulés et armés courir dans la rue. J’ai cru ma dernière heure arrivée, avant de comprendre qu’il s’agissait de la police. J’ai ensuite été évacué de mon appartement. Heureusement, car je ne serai sans doute plus en vie si ça n’avait pas été le cas ».
Notre journaliste présente sur place ne peut, comme tous ses collègues, s'approcher des lieux de l'assaut.
Les médias ont été installés à plusieurs mètres de l'appartement pour ne pas gêner l'opération et ne pas être pris dans les échanges de tirs.
Le personnel médical est briefé.
Peu avant l'aube, les policiers d'élite du Raid ont donc investi cet appartement du centre-ville de Saint-Denis, à quelques encablures du Stade de France, où trois kamikazes se sont fait exploser vendredi, tuant un homme.
Trois personnes ont été interpellées et aussitôt placées en garde à vue. En plus de la femme kamikaze, un homme a été retrouvé mort «à l'issue de l'opération, atteint par des projectiles et des grenades». Deux autres personnes ont été interpellées «alors qu'elles étaient en train de se cacher dans les gravats», a précisé le procureur.
Deux personnes ont été arrêtées à proximité et placées en garde à vue. Il s'agit d'un homme qui a dit à l'AFP avoir hébergé deux personnes «qui venaient de Belgique», à la demande d'un ami, et d'une de ses connaissances. Une perquisition a également eu lieu dans un autre logement du quartier, qui était vide.
Les personnes tuées et arrêtées dans l'appartement sont en cours d'identification.
Le principal suspect Abdelhamid Abaaoud ne fait pas partie des personnes arrêtées.
Abdelhamid Abaaoud est activement recherché depuis les attentats du 13 novembre 2015. Il serait l'organisateur de attaques qui se sont déroulées en plein Paris et où des kamikazes se sont fait exploser. Une première sur le territoire français.
L’opération à Saint-Denis a été pilotée dès les premières heures par la sous-direction antiterroriste de la direction centrale de la police judiciaire (SDAT). « C’est la SDAT en appui des BRI qui a mené l’enquête et déclenché l’opération. Plusieurs recoupements ont laissé penser que des individus en lien avec les événements de vendredi soir se trouvaient dans cet appartement », a indiqué à 20 Minutes une source policière.
Pendant l’intervention, c’est le RAID qui a pris le relais, notamment pour pénétrer dans l’immeuble et interpeller les terroristes présumés.
Un centre de secours a été installées pour accueillir les blessés.
Une personne est évacuée du centre de secours. Il s'agirait d'un policier blessés au pied.
Ce diaporama sera remis à jour au fur et à mesure de l'avancée de l'assaut.
L'assaut s'est terminé et les policiers se sont repliés.
Photo: Un homme est interpellé.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et le procureur de Paris Francois Molins arrivent pour s'adresser à la presse après l'assaut donné à Saint-Denis. «Sept personnes ont été interpellées» indique le ministre et «deux personnes» sont «décédées dont une femme par explosif».