FAIT-DIVERSJoggeuse de Bouloc: Le suspect innocenté par son ADN et relâché

Joggeuse de Bouloc: Le suspect innocenté par son ADN et relâché

FAIT-DIVERSL'individu s'est présenté samedi dernier à la gendarmerie pour s'accuser du meurtre...
N. Bg. avec Reuters

N. Bg. avec Reuters

L’ADN a parlé: il n’y a aucun lien entre l'homme s'accusant du meurtre de la joggeuse Patricia Bouchon et le crime de Bouloc.

L'homme a été relâché dimanche soir après 36 heures de garde à vue, a annoncé ce lundi le procureur de la République de Toulouse, écartant tout lien entre le suspect et cette affaire. Michel Valet a souligné que cet homme de 36 ans, qui s'était présenté samedi à un poste de gendarmerie du Tarn, n'avait «donné aucune précision sur ses actes».

Son profil intéressait les enquêteurs

De source proche de l'enquête, on indique qu'une perquisition de son domicile a été effectuée dans un village non loin de Vielmur-sur-Agout. Les enquêteurs ont également fait procéder à la comparaison de son ADN avec une empreinte trouvée sur des objets appartenant à la victime, un chouchou et une boucle d'oreille retrouvés sur la scène de crime, un petit chemin près de Bouloc, et sur un gant en latex enfoncé dans sa gorge lorsque sa dépouille fut retrouvé six semaines plus tard.

«A l'issue de ces vérifications, aucun lien n'a pu être établi entre cet homme et l'affaire de Bouloc», a déclaré ce lundi le procureur Michel Valet. L'homme «n'a donné aucune indication ou précision sur les faits dont il se prétendait l'auteur», mais «vu l'enjeu d'une telle démarche, un homme venant s'accuser, il était hors de question de le laisser repartir sans tout vérifier», a souligné le procureur de la République, pour expliquer les 36 heures de garde à vue.

Son profil intéressait aussi les enquêteurs. Le suspect habitait Toulouse au moment des faits et connaissait bien la région toulousaine, et selon une source proche du dossier les gendarmes recherchent un homme d'une trentaine d'années.

«Grande détresse psychologique» du suspect

Michel Valet a toutefois précisé que «la démarche de cet homme est apparue très vite comme dictée par une grande détresse psychologique» et il a fait état d'une «prise en charge médicale organisée avec sa famille» à l'issue de la garde à vue. L'homme a été hospitalisé dans une unité psychiatrique, selon une source proche de l'enquête.

Samedi dernier, il avait été placé en garde à vue et avait été transféré samedi soir à Toulouse par les gendarmes de la section de recherches de Midi-Pyrénées, après s’être présenté dans une brigade de gendarmerie du Tarn pour s'accuser du meurtre de Patricia Bouchon.

Cette femme de 49 ans, avait disparu le 14 février 2011 près de son domicile de Bouloc (Haute-Garonne) alors qu'elle effectuait son jogging matinal. Son corps avait été retrouvé six semaines plus tard dans un fossé près du village de Villematier (Haute-Garonne), à une quinzaine de kilomètres de Toulouse.