Prise d'otage à Toulouse: Que s'est-il passé?
FAITS-DIVERS•Le forcené, un schizophrène, a retenu quatre employés dans une banque du quartier de Mohamed Merah...William Molinié
Il voulait le Raid, l’unité d’élite. Finalement, c’est le groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) qui a mis fin mercredi vers 17h à sa prise d’otage de six heures, dans une agence bancaire du CIC à Toulouse, située à une centaine de mètres de l'appartement où Mohamed Merah était tombé il y a trois mois, jours pour jours, précisément sous les balles du Raid.
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L’homme de 26 ans, connu dans le Tarn par la police pour des faits de violences qui avaient entraîné son placement en hôpital psychiatrique, ne prenait plus ses médicaments et était en «rupture de traitement», selon des sources policières. Il s’est présenté vers 10h dans la banque, en réclamant de l’argent. «Il n’a pas été pris au sérieux», poursuit une source policière, précisant que l’homme «s’est mis en colère, a sorti son arme et a tiré une fois en l’air».
«Ses déclarations sont farfelues»
Les négociateurs tentent alors de mettre en relation le forcené avec sa sœur pour obtenir sa reddition. Mais l’homme refuse de lui parler. Après avoir libéré deux employées, il tente alors de mettre le feu à la banque. L’assaut est donné. Dans sa fuite, il tire à plusieurs reprises sur les policiers, qui ripostent et le blessent à la jambe. Les deux autres otages, pris en charge par les secours, sont sains et saufs.
En matinée, l’homme s’était revendiqué d’Al-Qaida. Michel Vallet, le procureur de Toulouse, avait ensuite indiqué à la presse qu’il disait ne pas agir pour l’argent mais «par conviction religieuse». «Les déclarations de ce schizophrène sont farfelues», commente une source policière, qui présente cette prise d’otage comme «un simple braquage qui a mal tourné».
«Je tiens à saluer l’efficacité et le sang-froid des policiers, et en particulier de ceux du GIPN, qui témoignent de leur professionnalisme et de leur engagement au service de la sécurité de nos concitoyens», a déclaré François Hollande dans un communiqué diffusé par l'Elysée.