Début mai, la demande de classement de la plainte au civil déposée par Nafissatou Diallo contre Dominique Strauss-Kahn a été rejetée par le juge du Bronx Douglas McKeon. Les avocats de l’ancien patron du FMI espéraient que l’immunité diplomatique dont bénéficiait leur client au moment de l’agression sexuelle présumée, en mai 2011, lui permettrait d’échapper aux poursuites. Le juge new-yorkais avait refusé cette idée.

Depuis, les avocats de l’ex-femme de chambre du Sofitel de New York tentent de conserver la main dans ce duel judiciaire. Mi-mai, ils ont demandé l’accès à l’ensemble du dossier du procureur chargé de la procédure pénale, abandonnée en août 2011, à celui de la police, des autorités médicales, ou encore d'une compagnie de taxis.

Ouverture du procès dans moins de 15 mois

Ce sont ces requêtes que le juge McKeon doit signer ce lundi, lors d’une rencontre prévue à cet effet au tribunal du Bronx. La présence de Dominique Strauss-Kahn et de Nafissatou Diallo n’est pas requise pour cette audience essentiellement technique.

Dans cette affaire, Nafissatou Diallo accuse Dominique Strauss Kahn de l'avoir agressée sexuellement dans une chambre de l'hôtel Sofitel de New-York, en mai 2011. Et si la procédure pénale engagée l'an dernier avait été abandonnée le 23 août 2011, le procureur ayant des doutes sur la crédibilité de Nafissatou Diallo en raison de mensonges répétés sur certains aspects de sa vie, celle au civil se poursuit.

Le juge avait déclaré début mai à l'AFP qu'il se fixait comme objectif de boucler les préparatifs du procès civil dans un délai de 15 mois. Le procès étant au civil et non plus au pénal, DSK n’encourt pas de peine de prison, mais devrait payer des dommages et intérêt à Nafissatou Diallo s’il était reconnu coupable.