Des médiateurs contre la violence vont bientôt arriver dans les établissements scolaires
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La création, avant la fin de l'année, d'«assistants de prévention et de sécurité», sorte de médiateurs chargés de lutter contre les violences scolaires dans certains établissements, concrétise une promesse de François Hollande. «Nous sommes en train de concevoir un nouveau métier de médiateurs qui en même temps assurent l'ordre, et qui seront affectés dans ces établissements les plus difficiles», a expliqué le ministre de l'Education Vincent Peillon, sur BFM-TV, vendredi soir. Le ministère a précisé samedi qu'il s'agissait d'«assistants de prévention et de sécurité», sans autre indication sur leur profil, le type de formation, leur affectation et le mode de collaboration avec des équipes de sécurité existant déjà.
Environ 500 personnes débuteront à la fin de l’année
Ces «personnels spécialisés», affectés «en permanence», seront «de l'ordre de 500 personnes» et débuteront sur le terrain «à la Toussaint ou à Noël», le temps de «les recruter et de les former», a dit le ministre. «Il y a des établissements dans notre pays, très particuliers, qui ont plus de quatre incidents graves par an. Nous ne pouvons pas admettre que des professeurs et des élèves soient en insécurité dans nos établissements», a dit Vincent Peillon, soulignant que ce nouveau métier était «une réclamation des chefs d'établissement depuis quelques années».
Ce nouveau métier «n'annulera pas pour autant les équipes mobiles de sécurité (EMS), que le gouvernement précédent avait mises en place, et qu'on ne démantèlera pas», a promis Vincent Peillon. Les équipes mobiles «ont leur fonction» et «font un travail utile» mais «qui est plus de prévention, parce que par définition elles sont mobiles, et les délinquants font attention à faire leurs actes délictueux quand ces équipes ne sont pas là», a ajouté le ministre. Les postes de médiateurs sont inscrits «dans le collectif budgétaire» qui sera discuté en juillet. «J'ai vu le Premier ministre (vendredi) après-midi qui me l'a confirmé», a dit Vincent Peillon
«La violence augmente et s'intensifie»
Pendant la campagne présidentielle, en janvier, François Hollande avait présenté plusieurs propositions pour prendre à bras-le-corps la violence et le décrochage scolaires. Il avait indiqué que «des personnels de l'Education nationale» seraient formés à ce «nouveau métier de la prévention et de la sécurité». «La violence augmente et s'intensifie», avait-il dénoncé, faisant valoir que sur les deux dernières années, le nombre d'incidents avait «progressé de 20%» et que «5% des établissements concentr(ai)ent à eux seuls un tiers des incidents».
«Face aux phénomènes de violence», il faut «agir avec tous les personnels concernés : école, justice, police». «C'est un travail de coproduction pour qu'il y ait compréhension de la situation et intervention commune», avait ajouté François Hollande. A la rentrée 2009, l'ancien ministre de l'Education Luc Chatel et l'ancien ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux avaient mis en place la première équipe mobile de sécurité (composée de personnels de l'Education nationale et de policiers ou gendarmes) au lycée Jean-Zay d'Aulnay-sous-Bois (Val-de-Marne). C'est l'ancien président Nicolas Sarkozy qui avait voulu ces équipes après l'intrusion musclée au printemps, dans un lycée professionnel de Gagny (Seine-Saint-Denis), d'une vingtaine de personnes cagoulées et armées de barres de fer, bâtons et couteaux.