Peine de sûreté levée pour Dany Leprince désormais libérable
M.Gr. avec AFP
Le tribunal d'application des peines de Melun a levé, jeudi, la peine de sûreté qui courait jusqu'en 2017 pour l'incarcération de Dany Leprince, ouvrant ainsi la voie à son éventuelle libération conditionnelle, a-t-on appris auprès de son avocat et de source judiciaire.
«Le tribunal a fait droit à la demande de relèvement de la période de sûreté de la condamnation de Dany Leprince», a dit à l'AFP une source judiciaire, confirmant une information publiée par le quotidien Le Monde.
«Il s'agit de la suppression de la peine de sûreté dans son intégralité (22 ans, ndlr), ce qui rend possible sa libération conditionnelle, éventuellement dès septembre. Mais attention, cela ne veut pas dire que la libération conditionnelle lui sera nécessairement accordée", a tempéré son avocat, Me Yves Baudelot, joint au téléphone.
«Très très bonne décision»
Dany Leprince, 54 ans, avait été condamné à la prison à perpétuité en 1997 pour un quadruple meurtre qu'il nie avoir commis. «Ce qui est dit dans le jugement, c'est qu'il a un "comportement exemplaire" depuis plus de 16 ans en détention et que certes, il combat pour faire reconnaître son innocence, mais le fait toujours dans le respect des règles judiciaire», ajouté Me Baudelot.
Evoquant une «très très bonne décision» du TAP de Melun, l'avocat a préféré ne pas se réjouir trop vite, «tant que Dany Leprince n'est pas dehors et tant que son innocence n'est pas reconnue car son vrai combat reste la reconnaissance judiciaire de son innocence».
Nouveau rebondissement
En 1997, le Sarthois avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, pour le quadruple meurtre de son frère Christian, de sa femme et de ses deux enfants, en 1994 à Thorigné-sur-Dué dans la Sarthe.
Ces dernières années, Dany Leprince s’était vu refuser une révision de son procès, une grâce présidentielle, ainsi qu’un examen de son dossier par la Cour européenne des droits de l’homme.
Ce nouveau rebondissement judiciaire ne signifie pas pour autant la libération immédiate de Dany Leprince. Sa demande de libération conditionnelle ne devrait pas être examinée avant septembre, précise Franck Johannès sur le blog Libertés surveillées.