Richard Descoings: Nicolas Sarkozy salue la «carrière exceptionnelle d'un grand serviteur de l'Etat»
REACTIONS•Les hommages au directeur de Sciences Po Paris Richard Descoings, retrouvé mort dans sa chambre d'hôtel à New York, sont nombreux...Reuters
La mort subite et dans «des circonstances suspectes» de Richard Descoings, mardi à New York, a aussitôt déclenché une vague d'hommages à Paris.
Le président Nicolas Sarkozy a salué la «carrière exceptionnelle d'un grand serviteur de l'Etat» après le décès du directeur de l'Institut d'études politiques de Paris, par ailleurs conseiller d'Etat.
«Le président de la République tient à rendre hommage à la carrière exceptionnelle d'un grand serviteur de l'Etat, qui aura consacré toute sa vie à la cause qu'il s'était choisie et dont rien ne l'avait détourné: l'éducation», lit-on dans un communiqué de l'Elysée.
«Pionnier de l'ouverture»
Nicolas Sarkozy avait chargé début 2009 Richard Descoings d'engager une concertation pour préparer une réforme des lycées. Descoings avait remis en juin 2009 son rapport à l'Elysée, qui fut à l'origine de la réforme appliquée à la rentrée 2010.
«En près de 16 années à la tête de Sciences Po, il a fait de cette vénérable institution qu'il a très profondément réformée un établissement de réputation mondiale. Pionnier de l'ouverture à l'international et de la recherche des nouveaux financements, travailleur infatigable et passionné, il n'a eu de cesse d'inventer en permanence, dans un monde plus volontiers soucieux de ne pas bousculer les habitudes», lit-on dans le communiqué.
«Perte irréparable»
Jean-Claude Casanova, président de la Fondation nationale des Sciences politiques, et Michel Pébereau, président du conseil de direction de l'IEP de Paris, ont parlé d'une «perte irréparable» à l'annonce du décès de Richard Descoings. «En 16 années de direction, Richard Descoings a accompli une oeuvre extraordinaire qui a profondément transformé Sciences Po», estiment-ils dans un communiqué commun.
«La France a perdu aujourd'hui un éminent représentant de l'école française de sciences politiques, un infatigable acteur du rayonnement universitaire de notre pays dans le monde, un remarquable artisan du renouveau d'une institution phare de l'universitaire française», estime Alain Juppé. Le ministre français des Affaires étrangères «rend hommage à la mémoire d'un homme de passion qui n'a eu de cesse de s'engager en faveur de l'égalité et l'accès de tous au savoir».