Christophe Rocancourt : Une vie de mensonges, de Honfleur à New-York
JUSTICE•«L'escroc des stars» comparait ce vendredi pour abus de faiblesse. «20 Minutes» revient sur le parcours de cet escroc de haut vol...M.Gr.
La justice a fini par rattraper Christophe Rocancourt une nouvelle fois. A 44 ans, et après avoir déjà purgé douze ans de prison, celui que le showbiz a surnommé «l'escroc des stars» répond ce vendredi devant la 13e Chambre constitutionnelle de Paris d'un abus de faiblesse sur la réalisatrice Catherine Breillat. Résumé des épisodes précédents.
Tout petit déjà…
Né le 16 juillet 1967 à Honfleur, dans le Calvados, il passe quatre ans de son adolescence à l’Assistance publique. Tout petit déjà, il développe un talent pour mener son monde, et se met à voler. D'abord l'argent de la quête, alors qu'il était enfant de choeur. Suivront une bijouterie à Genève, puis de nombreuses arnaques à Paris, qui lui valent ses premiers séjours à l'ombre.
Direction Hollywood
A 24 ans, le jeune homme traverse alors l'Atlantique, pour tenter son rêve américain. A Hollywood, il croise Michael Jackson, Meryl Streep, Elton John... Se rapproche de Mickey Rourke et multiplie les identités.
Il se présente tour à tour comme producteur de cinéma, ex champion de boxe, ou fils caché de Sofia Loren. Il mène alors un train de vie dispendieux, enchaînant les arnaques. Michel Polnareff figure d'ailleurs à son tableau de chasse.
Passage par la case prison
Puis, après avoir disparu de la circulation pendant deux ans, il réapparaît en 2000 à New-York. Il s'y fera passer pour l'héritier des Rockefeller, avant d'être démasqué. Sa cavale l'emmènera au Canada, où il sera arrêté en 2001.
Condamné pour vol, contrebande, parjure, fraude, faux et usage de faux passeport, détention illégale d’arme à feu et délit de fuite, Christophe Rocancourt cumule alors les années de prison. Il en sort en 2005 et revient en France.
Un nouvel épisode judiciaire
Là, il sort deux autobiographies, vit un temps avec l'ex-miss France Sonia Rolland, avec qui ils auront une fille. Il tente une reconversion en préparant un film avec Catherine Breillat, qui devait s'intituler Bad Love. Le film ne se fera pas. Pire, la réalisatrice l'accuse alors d'avoir profité de sa faiblesse psychologique, pour lui soutirer des centaines de milliers d'euros.
En détention provisoire à la prison de la Santé à Paris depuis décembre 2011, pour ne pas avoir versé sa caution de 300.000 euros, il comparaissait ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Paris. Un nouvel épisode judiciaire, qui n'est peut être pas le dernier.