Rhône-Alpes: Comment des cheminots parviennent à se faire payer en temps de grève
SOCIAL•Ils viennent travailler pendant leurs jours de grève...Corentin Chauvel
La grève n’en finit plus sur les TER de la Loire dont les cheminots grévistes ont trouvé un moyen habile de contourner la loi sur le service minimum, rapportent Les Echos ce mardi.
Protestant contre une réorganisation interne aboutissant, à partir du mois prochain, à une structure économique autonome regroupant conducteurs, contrôleurs et agents de gares, cela fait désormais huit semaines que les cheminots sont en grève à l’appel du syndicat SUD, suivi par la CGT et FO. En conséquence, les retards et annulations de trains sont quotidiens sur plusieurs lignes empruntées par près de 20.000 passagers dont Lyon-Saint-Etienne qui est la plus utilisée en France.
«Une capacité de nuisance nécessaire sans passer par une grève dure»
Pour rester en grève aussi longtemps, en atteignant «la capacité de nuisance nécessaire sans passer par une grève dure», dixit Bernard Borgialli de SUD, les cheminots ont trouvé une faille dans la loi sur le service minimum garanti dans les transports publics provoquant l’ire de leur direction, selon Les Echos.
Comme convenu dans les textes, les salariés annoncent leur grève quarante-huit heures à l’avance afin que la SNCF «puisse organiser un plan de transport adapté et le communiquer aux usagers». Mais le jour venu, une partie de la centaine de conducteurs déclarés grévistes se rendent tout de même à leur travail et sont payés normalement malgré la suppression de leur train, explique le quotidien économique.
Une rencontre entre la direction et les syndicats était prévue ce mardi matin afin de résoudre le conflit alors que la directrice régionale de la SNCF, Josiane Beaud, a indiqué aux Echos qu’elle envisageait «une action en justice en attendant que les parlementaires ne se penchent sur la faille que présente la loi, pour mieux l'encadrer par des décrets d'application.»