Elle intrigue et fascine semble-t-il les Français. Anne Sinclair arrive en effet en tête d'un sondage CSA et Terrafemina sur les personnalités féminines de l'année 2011. «Anne, forte, oui, comme des milliers de femmes dans les crises, mais fragile aussi. […] Très libre et capable de tout donner pour le demeurer. En aidant, s'il le faut, jusqu'au sacrifice.» Anne Sinclair, c'est sans doute son ex-mari qui en parle le mieux. Dans Chronique d'une exécution*, Ivan Levaï décrit avec émotion cette femme de caractère, qui reste digne même dans les pires épreuves. De la révélation de la relation de DSK avec Piroska Nagy en passant par la longue traversée du désert de l'affaire du Sofitel de New York, jusqu'aux récentes révélations sur le Carlton de Lille, Anne Sinclair n'a jamais perdu la face. Certains la décrivent comme une femme éperdument amoureuse, prête à pardonner les incartades de son mari. D'autres la perçoivent comme une femme soumise, qui ferme les yeux pour sauvegarder sa famille. La vérité se situe sûrement ailleurs.

Reste que sa force face aux épreuves intrigue les Français. Un tempérament qu'elle doit certainement à son histoire familiale, elle qui fut une enfant choyée, petite-fille d'un des plus grands marchands d'art de l'après-Seconde Guerre mondiale et fille d'un combattant de la France libre. Une femme passionnée, prête à braver le qu'en-dira-t-on et les mauvaises couvertures de magazines, pour rebondir encore et toujours. Il y a quelques semaines, la rumeur l'annonçait à la tête de la version française du site Huffington Post. Peut-être le début de sa renaissance professionnelle après son exil new-yorkais? Une manière de continuer à tracer son sillon, elle qui fut une icône du petit écran dans les années 1980, dont les yeux bleus et les pulls angora fascinaient autant les spectateurs que ses interviews musclées. Une chose est sûre: elle investira l'année 2012 avec une résolution. Redevenir la journaliste choyée du public pour mieux gommer l'image de l'épouse blessée.