SNCF: Les controleurs de la région Paca suspendent leur arrêt de travail
TRANSPORTS•Les cheminots avaient exercé leur droit de retrait ce vendredi matin après l'agression d'un de leur collègue...E.O., avec agences
Le droit de retrait exercé depuis ce vendredi matin par les contrôleurs de la région Provence Alpes Côte d’Azur après l'agression de l'un des leurs dans un TER à Marseille, a été levé en début d'après-midi, ont annoncé le syndicat Sud Rail et la direction de la SNCF.
L'agression s'est produite vers 5h, ce vendredi matin. Le contrôleur a reçu plusieurs coups de poing et de pied de la part d’un jeune homme d’une vingtaine d’années, à qui il avait demandé d'arrêter de fumer un joint. Il a été admis aux urgences de l'hôpital de la Conception de Marseille, pour des examens, de même que son agresseur présumé, qui, selon La Provence, s’est cassé la main.
Trafic TGV au départ de Marseille assuré
Les contrôleurs de la région avaient décidé d'exercer leur droit de retrait, en marque de protestation. «Les agents de train de la région de Marseille ont fait valoir le droit de retrait. L'objectif d'une réunion sur la sûreté avec des décisions fortes est exigé», a réagi le syndicat Sud Rail dans un communiqué.
La direction de la SNCF a annoncé de très fortes perturbations sur le réseau TER, notamment dans les secteurs de Marseille et de Toulon.
«Il y a d'autres professions bien plus dangereuses», selon Mariani
Le ministre des Transports, Thierry Mariani, a condamné l'agression tout en soulignant sur RTL que le droit de retrait ne devait s'exercer qu'«en cas de menace grave et imminente».
«Les contrôleurs, comme l'ensemble des agents de la SNCF, font un boulot difficile, il est totalement intolérable que l'on porte atteinte à leur intégrité physique. Donc j'attends d'avoir bien sûr les détails concernant l'état de cet agent de la SNCF et j'espère que son état n'est pas trop grave», a-t-il déclaré.
«Ceci dit, le droit de retrait, c'est en cas de menace grave et imminente. Si chaque fois qu'il y a un problème avec des usagers ou d'autres personnes et qu'il y a un droit de retrait du personnel de la SNCF, ce n'est absolument pas dans l'esprit du droit de retrait», a-t-il estimé. «Il y a d'autres professions bien plus dangereuses. Excusez-moi, mais je pense par exemple à ce policier de Marseille qui est décédé hier à la suite de ses blessures. La police ne se met pas immédiatement en droit de retrait parce que l'un de ses collègues est victime de son devoir dans le cadre de son travail», a-t-il ajouté.