Paul Fourier, CGT: «On ne peut pas rester inactifs face au plan de rigueur»
INTERVIEW•Sept syndicats interprofessionnels se réunissent ce vendredi pour tenter d'apporter une réponse au plan de rigueur...Propos recueillis par Nicolas Bégasse
Une rencontre intersyndicale et interprofessionnelle a lieu ce vendredi après-midi dans les locaux de la CGT, à Paris, pour trouver une réponse commune au plan de rigueur de François Fillon. Paul Fourier, membre de la commission exécutive de la CGT, explique à 20 Minutes l’objectif et les enjeux de cette rencontre.
Quel est l’objectif de cette réunion intersyndicale?
Avant cette réunion conjointe, nous avons travaillé toute la semaine à avoir l’unité la plus large. Comme il se doit, nous allons élaborer un texte de propositions, avec quand même l’idée d’avoir des perspectives d’action. Dans ce contexte de mise en place d’un plan de rigueur, on ne peut pas rester inactifs.
Ces perspectives d’action pourraient-elles prendre la forme d’une journée de mobilisation ou de grève?
Nous avons tout un prisme d’actions, l’éventail des réponses est très ouvert: ça peut passer par une journée d’action interprofessionnelle, des actions décentralisées en région, des actions plus ciblées auprès des décideurs. Quelle que soit la forme, l’objectif est de peser et d’envoyer un message clair.
La mobilisation contre les plans de rigueur a déjà eu lieu dans d’autres pays européens, notamment la Grèce, sans résultats. Vous ne trouvez pas ça décourageant?
Non, mais ce qui est sûr, c’est que la démocratie est bafouée dans certains pays en ce moment, en Grèce, en Italie… Il y a un vrai problème de décision politique en Europe. On ne peut que constater que les gouvernements sont insensibles, autistes aux messages des peuples. Nous, ça nous encourage à enfoncer le clou, car les plans de rigueur sont mauvais pour les peuples et mauvais pour l’économie des Etats.