JUSTICEAffaire Bettencourt: La justice étudie la suspension de la mise sous tutelle de la milliardaire

Affaire Bettencourt: La justice étudie la suspension de la mise sous tutelle de la milliardaire

JUSTICEDepuis le 17 octobre, ses biens et revenus sont gérés par sa fille et ses petits-fils...
E.O.

E.O.

Liliane Bettencourt va peut-être échapper à une mise sous tutelle. La cour d’appel de Versailles va en effet étudier ce vendredi une demande de suspension de la mesure d’exécution provisoire déposée par son avocat, Jean-René Farthouat. Ce dernier a annoncé ce vendredi à l’AFP que Liliane Bettencourt allait finalement demander un aménagement, pour que son petit-fils Jean-Victor Meyers soit désigné comme son seul tuteur.

La mise sous tutelle de l’héritière de L’Oréal avait été décidée le 17 octobre dernier, par une juge de Courbevoie (Hauts-de-Seine), et appliquée immédiatement. Elle accorde la gérance des biens de la milliardaire à sa fille Françoise et à ses deux petits-fils, Jean-Victor et Nicolas.

Une conciliation proposée par la justice

La juge s’était notamment basée sur un rapport établi après un examen médical contraint, début juin. Selon ce document, Liliane Bettencourt s’était montrée «incapable de répondre aux différentes questions des tests» et souffrirait d'«une anosognosie» [la méconnaissance de sa maladie]. La justice va étudier la semaine prochaine la validité de cette expertise, effectuée dans des conditions contestée par les défenseurs de l’héritière, selon Le Figaro.

Les avocats de la milliardaire avaient aussitôt annoncé leur décision de faire appel. Le 2 octobre, deux semaines avant le jugement, Liliane Bettencourt avait elle-même annoncé qu’elle ne se laisserait pas faire: «On ne peut pas mettre sous tutelle des gens qui veulent faire. Si on me met sous tutelle, je beuglerai», avait-elle déclaré sur M6.

D’après Le Figaro, la justice a proposé une conciliation entre la mère et la fille. Liliane Bettencourt aurait accepté mais Françoise Meyers s’apprêterait à décliner l’offre de médiation.