Affaire DSK-Banon: François Hollande nie toute tentative d'obstruction
POLÉMIQUE•l assure n'avoir pas dissuadé la mère de la jeune fille de porter plainte pour tentative de viol contre DSK...M.P. avec Reuters
L’affaire DSK, version française, éclabousse par ricochet François Hollande, candidat socialiste aux primaires. Tristane Banon, qui porte plainte contre l’ex-directeur du FMI pour tentative de viol en 2003, affirme que le Corrézien, alors premier secrétaire du PS avait tu les faits et avait déconseillé à sa mère, élue socialiste, de lancer une procédure judiciaire. «François Hollande était au courant, il avait déconseillé à la mère de ma cliente de déposer plainte», a dit l’avocat de la jeune femme de 32 ans, David Koubbi. Anne Mansouret, élue normande, assure en effet avoir rapporté au premier des socialistes les faits et que ce dernier l'avait dissuadé de porter plainte. La mère avait alors convaincu sa fille de ne pas aller voir la justice, ce qu’elle regrette aujourd’hui
Une affaire qui tombe mal pour un présidentiable potentiel. En déplacement en Martinique, Hollande a souhaité mettre un terme aux «polémiques» et «colportages» autour de l'affaire DSK, ajoutant que le climat devenait «absolument détestable».
«Il faut mettre un terme à tout cela»
«Huit ans après, une plainte est déposée par rapport à un incident supposé, dont moi je n'ai pas eu connaissance dans le détail», a-t-il dit, le ton grave. «Je veux absolument mettre un terme à toutes ces polémiques ou colportages. Lorsqu'il se passe un événement, c'est à la victime supposée de porter plainte, et le plus tôt est le mieux. Ce n'est pas à d'autres - journalistes ou hommes politiques -, y compris par voie de télévision, d'évoquer une éventuelle plainte à la place des intéressés», a estimé François Hollande.
«Il faut mettre un terme à tout cela, parce que cela commence à être absolument détestable. Il y a des lieux pour déposer plainte: c'est la justice. Et il y a des moments: le plus tôt est le mieux.» Interrogé sur son rôle en tant que Premier secrétaire du parti socialiste - à l'époque de l'incident présumé - François Hollande a nié toute tentative d'obstruction: «Sa mère Anne Mansouret avait évoqué un incident qui s'était passé, mais je n'en sais pas plus. Et j'ai dit, comme je dis toujours, s'il y a matière, c'est vers la justice qu'il faut se tourner et pas vers le Premier secrétaire de l'époque du Parti socialiste.»