ENQUÊTEAffaire DSK : Un nouvel élément en faveur de Nafissatou Diallo

Affaire DSK : Un nouvel élément en faveur de Nafissatou Diallo

ENQUÊTE'analyse des cartes magnétiques montre qu'elle n'a pas fait le ménage dans une autre chambre après l’agression...
M.P.

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Un rebondissement de plus dans l’affaire DSK. Alors que le procureur Cyrus Vance a accablé la victime présumée, égrenant la liste de ses mensonges, la version de la jeune femme se trouve aujourd’hui renforcée par un nouvel élément mais paradoxalement, sa crédibilité ne l'est pas. Les cartes magnétiques de l’hôtel ont parlé et d’après Le Figaro, elles corroborent, en partie du moins, le récit initial de la femme de chambre.

D’après l’expertise, la femme de chambre est entrée dans la suite 2806, occupée par DSK, à 12h06. A 12h26, sa carte ouvre la suite la plus proche, la 2820, «pendant une minute au plus», précise le journal, puis ouvre de nouveau la suite 2806. La femme de chambre n’a donc pas nettoyé une autre chambre après son agression, comme le procureur l’a affirmé, sur la foi d’aveu de cette dernière.

Une crédibilité mise à mal

En effet, le procureur avait découvert que sa première version était fausse: elle a dit avoir quitté la chambre 2806 après les faits pour se prostrer dans un couloir jusqu'à ce que DSK quitte l'étage et est retournée dans la suite. Une version donnée au Grand Jury et qui s'avère fausse car elle n'est pas allée dans un couloir mais dans une autre suite.

De plus, ces éléments techniques corroborent la version de la responsable de la femme de chambre au Sofitel, selon qui elle a trouvé la Guinéenne prostrée dans la suite 2820 et l’a amenée dans la suite 2806 pour qu’elle lui explique les faits. Ce mensonge, rappelle Le Figaro, répété aux enquêteurs et devant le Grand Jury avait «sapé sa crédibilité».

Vance critiqué

Reste à comprendre pourquoi, à l’origine, Nafissatou Diallo avait affirmé s’être prostrée dans un couloir en attendant que DSK quitte sa suite, puis y être retournée avec sa supérieure pour lui expliquer les faits. «On sous-estime peut-être les problèmes de compréhension d’une femme qui maîtrise mal l’anglais et dont les relations avec les enquêteurs sont devenues très tendues», avance un avocat cité par le quotidien.

Cyrus Vance n’a reçu ces éléments que vendredi. Trop tard, donc, puisque la lettre dans laquelle il faisait par de ses doutes sur le témoin principal de l’affaire avait déjà été diffusée. Aux Etats-Unis, on note que les délais d’expertises sont bien long, trop, certainement et ce délai, tout comme la méthode du procureur, font l’objet de critiques très dures.