Plongée au coeur des afterworks parisiens
REPORTAGE•Chaque jeudi, de plus en plus de bars et boîtes de la capitale proposent un afterwork. 20 Minutes a testé...Lauren Horky
Jeudi soir, 19h30. Depuis trente minutes, les afterworkers prennent possession des bars et boîtes parisiens devenus leur QG chaque avant-veille de week-end.
Comme au Players, anciennement la Galerie –lieu d’origine des afterworks à Paris-, dans le 2e entre la Bourse et les Grands Boulevards. L’entrée étant gratuite (grâce au passe à imprimer sur leur site), le lieu est pris d’assaut par les cadres fraîchement diplômés, voire encore stagiaires, payés au lance-pierre. Le Players propose une soirée 80’s-90’s avec un open buffet très international jusqu’à 21h, mais surtout « des consos moins chères que dans les autres afterworks », confie Diana, 26 ans et chef de produit junior pour une grande maison de luxe. Il n’en faut pas plus pour séduire cette femme dynamique issue de la jeunesse dorée parisienne et son groupe d’amis. « On essaye de se retrouver ici tous les jeudis pour ne pas perdre le contact, maintenant que l’on est entré dans la vie active. L’ambiance y est très sympa et décontractée, ça change d’autres lieux. »
Une soirée karaoké plus hype que bof
Du Six Seven par exemple, dans le triangle d’or. Ce bar-boîte propose une soirée karaoké plus hype que bof. Ici, la clientèle apparaît plus âgée et plus fortunée. Emily, célibataire de 31 ans et chasseuse de tête pour un petit cabinet de recrutement, s’y essaye pour la première fois. Comme l’amie qui l’accompagne, elle fait partie de ces nouveaux adeptes des afterworks. « Le cadre est sympa, l’ambiance plutôt bonne, mais je trouve malheureusement que chacun à tendance à rester dans sa bulle. Et comme je suis en partie venue pour faire des rencontres… »
Une heure et quelques coupettes plus tard, Emily s’égosille devant l’écran géant du karaoké et le discours change. « L’ambiance commence à se réchauffer et on a rencontré quelques charmants jeunes hommes. C’est prometteur… » Matthieu fait partie de ces cibles potentiels, mais maqué, il ne vient pas en chasse. « Je travaille comme trader dans une grande banque sur les Champs-Elysées. Je suis venu avec mes collègues, car ça permet de renforcer les liens dans un contexte autre que le bureau. On a testé une première fois, puis c’est devenu une sorte de rituel. Une fois par mois on se retrouve en afterwork. Ca permet de se connaître un peu plus. »
Ambiance chic et bobo
Ambiance plus chic et bobo au Palais M, porte Maillot, à quelques encablures des Champs Elysées et trois stations de métro du quartier d’affaires de La Défense. La clientèle y est plus âgée que dans d’autres afterworks, entre 28 et 35 ans. A en juger par la queue qui patiente devant, le succès semble au rendez-vous. Cette prédiction se confirme à l’intérieur. Le Palais M, grâce à son âme envoûtante servi par un décor baroque contemporain et grâce son ambiance très lounge jusqu’à 21h, fait le plein chaque jeudi soir. Un peu trop peut-être…