Affaire DSK: La théorie du complot repart, le groupe Accor visé par des proches de DSK
POLÉMIQUE•e groupe a informé l'Elysée de l'arrestation de DSK vers minuit dans la nuit du 14 au 15 mai et un proche de DSK a parlé de «connexions» possibles entre le groupe Accor et «certaines officines françaises»...M.P.
Les dernières révélations sur la femme de chambre, qui la décrédibilisent, font resurgir la thèse du complot, avancé notamment par les proches de DSK. Certains socialistes ont mis en cause la direction française du groupe Accor, à qui appartient le Sofitel de New York. «Tout n'est pas clair dans le comportement des dirigeants du Sofitel et du groupe Accor et il peut y avoir eu des connexions entre le groupe Accor avant ou après l'affaire et peut-être certaines officines françaises», a ainsi déclaré le député François Loncle samedi sur France Info. «Moi je n'irai pas plus loin, ce n'est pas à moi de faire l'enquête mais je pense qu'il peut y avoir une version française comme il peut y avoir une version américaine de cette affaire», a ajouté le vice-président du groupe PS à l'Assemblée nationale
«Je n'accuse absolument personne. Je ne pense pas que ce soit à un haut niveau de responsabilités politiques» qu'il puisse y avoir des connexions, «je pense qu'il y a quelque chose qui s'est passé entre Paris et New York», a-t-conclu.
Des «informations sans fondement»
Michèle Sabban, vice-présidente socialiste du Conseil région d’Ile-de-France a également parlé de nouveau de «manipulation», mettant elle aussi en cause la direction de l'hôtel. Il faut «regarder l'attitude de la direction du Sofitel parce qu'il y a quand même quelque chose qui ne va pas» avec notamment le directeur de l'hôtel qui «a pris le temps aussi pour appeler Paris», a-t-elle dit sur RCJ. Parlant du couple DSK-Anne Sinclair, elle a ajouté: «Ils ont été à la hauteur ensemble et, ensemble, ils vont se battre pour que la vérité, complètement, soit rétablie et bien au-delà de ce que vous pouvez penser...»
Le groupe Accor a totalement démenti ces accusations. «Les dirigeants du groupe Accor démentent formellement les allégations proférées à leur encontre, laissant entendre qu'ils seraient intervenus d'une quelconque manière dans le déroulement et le traitement de cette affaire», lit-on dans le communiqué. «Ces informations sont sans fondement et pourraient être considérées comme diffamatoires», poursuit le texte.
Toutefois, d'après l'AFP qui cite des sources proches du dossier, le groupe Accor a bien prévenu l'Elysée de l'arrestion de l'ex-patron du FMI au environs de minuit dans la nuit du 14 au 15 mai, en contactant Ange Mancini, coordonateur national du renseignement à la présidence de la République.