Les élèves de CE1 en progrès par rapport à 2010
ÉDUCATION•n français surtout, mais aussi en mathématiques...© 2011 AFP
Il y a plusieurs écoliers à qui on pourrait remettre des images. Les évaluations des élèves de CE1 passées en mai révèlent une progression, surtout en français, par rapport à celles passées par les écoliers de CE1 de 2010, un sujet qui fera l'objet d'une communication mercredi en conseil des ministres.
Six points de progression en français, par rapport à 2010
Lors d'une séance de questions au Sénat mardi soir, le ministre de l'Education nationale Luc Chatel s'est félicité d'une progression de la part des élèves ayant des acquis solides en français (de 44% à 50%, soit six points). «C'est très encourageant, pourquoi ? Parce que vous savez que nous avons revu les programmes, nous les avons concentrés sur les fondamentaux, nous avons mis en place depuis trois ans un système d'aide personnalisée et de soutien à la lecture», a déclaré Luc Chatel mercredi sur RTL.
«J'ai le sentiment que, progressivement, cette politique est en train de payer, et nous permettra d'avoir de meilleurs résultats, c'est-à-dire moins d'élèves qui quittent le premier degré en ne maîtrisant pas les fondamentaux, c'est-à-dire la lecture et l'écriture», a-t-il ajouté. Selon Le Figaro, la part des élèves ayant des acquis très solides en français est passée de 44% en 2010 à 50,79% cette année, et de 47% à 51,6% en mathématiques. Celle des élèves ayant un niveau jugé insuffisant en français est passée de 25% l'an dernier à 22% et, en mathématiques, de 23% à 21,4%.
«Mesurer l'effet bachotage»
Plusieurs exercices de 2010 et 2011 sont toutefois très similaires. «Il y en a 11 sur 60 en français. C'est volontaire, c'est une fonction d'ancrage, ça nous permet de mesurer l'effet bachotage, c'est-à-dire la différence entre des exercices déjà travaillés et des exercices nouveaux», a expliqué à l'AFP le directeur général de l'Enseignement scolaire, Jean-Michel Blanquer, assurant être en train de travailler sur ce sujet.
«On peut se demander quelle est la part d'entraînement ou de préparation des élèves que les enseignants ont réalisée sur la base des mêmes types d'exercice», a commenté à l'AFP Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.
«Amélioration plus nette entre 2010 et 2010»
L'autre évaluation, celle de CM2, passée en janvier, avait révélé une nette amélioration en mathématiques et quelques progrès en français. «Entre 2010 et 2011, l'amélioration du niveau des élèves en français est faible mais elle existe, notamment en grammaire (...) En mathématiques, l'amélioration des résultats est plus nette entre 2010 et 2011», écrivait en avril M. Blanquer dans une circulaire.
A partir de 2012, les évaluations de CM2 seront passées, comme celles de CE1, en fin d'année. Le 16 mai dernier, les trois principaux syndicats du primaire avaient écrit au ministre pour redire leur opposition à la méthode.
«Difficile de tirer des résultats des évaluations des conclusions sérieuses et définitives»
«Ces évaluations ne servent qu'à alimenter les statistiques internes de votre ministère et à apporter des justifications aux politiques que vous avez définies et non à aider véritablement les élèves à progresser», disaient-ils.
Mercredi, Sébastien Sihr a jugé «difficile de tirer des résultats des évaluations des conclusions sérieuses et définitives sur la politique menée par le gouvernement», notamment car il a «de sérieux doutes sur la fiabilité scientifique de ces tests».