Affaire Laëtitia: L'autopsie met à mal la défense de Tony Meilhon
ENQUÊTE•e principal suspect affirme avoir mortellement mais involontairement percuté la jeune fille, mais les conclusions du rapport d'autopsie indiquent que ses blessures ont été «sans conséquences mortelles»...A Nantes, Guillaume Frouin
Les conclusions ont été rendues publiques ce mardi. Le rapport d’autopsie du corps de Laëtitia Perrais révèle que l’adolescente de Pornic a bien chuté de son scooter, percuté par un autre véhicule le soir du 18 janvier, mais que ses blessures ont été «sans conséquences mortelles».
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Elle a en revanche été victime de «très nombreuses blessures par arme blanche sur tout le corps», et d’une strangulation «très vraisemblablement à l’origine directe du décès», selon Xavier Ronsin, procureur de la République de Nantes. Le tronc de Laëtitia Perrais, cette jeune fille de 18 ans disparue le 18 janvier et dont les membres et la tête avaient été retrouvés le 1er février, avait été découvert au fond d'un plan d'eau à Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique) le 9 avril dernier.
La découpe du corps compatible avec une scie découverte chez le suspect
Les conclusions du rapport d'autopsie ébranlent la défense de Tony Meilhon, le principal suspect dans cette affaire, qui avait dit avoir paniqué après avoir eu un accident mortel mais involontaire avec la jeune fille, et qui est suspecté d’avoir ensuite découpé son corps avec une scie à métaux. «La découpe des membres de la victime a été opérée avec une scie à métaux présentant des caractéristiques compatibles» avec celle découverte par les enquêteurs près de la caravane où le multirécidiviste avait été interpellé, indique le procureur. Un couteau avait également été découvert au même endroit.
Une «faible présence d'alcool» ainsi que des traces de «produits stupéfiants, consommés dans les heures qui ont précédé le décès» ont par ailleurs été retrouvées dans le sang de Laëtitia. «L’absence de traces dans les cheveux de la victime démontrent qu’elle n’est pas une consommatrice habituelle de stupéfiants», indique l’expert toxicologue. Les expertises ont par ailleurs mis en évidence l’absence de traces de violences sexuelles.