Suicide à France Télécom: Stéphane Richard a ordonné une enquête
DRAME•Le PDG de l'entreprise entend diligenter une enquête «particulièrement minutieuse et transparente»...Reuters
Le PDG de France Télécom a promis ce mercredi de tirer les leçons du suicide d'un salarié de l'entreprise, suvrenu mardi, à Mérignac près de Bordeaux. Interrogé par des journalistes à l'Elysée à l'issue de la cérémonie d'installation du Conseil national du numérique, Stéphane Richard a dit avoir ordonné une enquête sur l'immolation par le feu de ce salarié sur le parking d'une agence de Mérignac.
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«Il faut analyser en détail et de façon très approfondie ce qui s'est passé», a-t-il souligné. «J'entends faire que cette enquête soit particulièrement minutieuse et transparente.» Il a précisé qu'elle porterait à la fois sur les circonstances du drame et sur le passé professionnel de ce salarié et promis d'y associer la famille et les syndicats. «Si cette enquête fait état d'une quelconque forme de responsabilité de l'entreprise, j'en tirerai toutes les conséquences, notamment en ce qui concerne la reconnaissance de ce drame en accident du travail», a-t-il ajouté.
Un suicide lié aux conditions de travail?
Le salarié avait 57 ans et travaillait dans une agence de Bordeaux. Pour ses collègues, son suicide pourrait être lié à ses conditions de travail. Une vague de suicides au sein du groupe a conduit France Télécom à présenter en septembre dernier un ensemble de mesures visant à améliorer les conditions de travail de ses salariés et avait conduit à la nomination de Stéphane Richard à la place de Didier Lombard en mars 2010.
Stéphane Richard s'est dit «très choqué» et «très ému» par le suicide de mardi mais il a lancé un appel à la mesure. Il a assuré que la direction était «plus que jamais» décidée à rebâtir dans l'entreprise un «véritable lien social, avec des relations manageriales qui soient plus proches des uns et des autres». Mais il a fait valoir que cela prendrait du temps. «Il ne faut pas sous-estimer l'ampleur de ce qui a été fait (...) Il y a déjà un certain nombre de progrès», a-t-il ajouté. «Je n'ai jamais considéré personnellement, et jamais dit, que le problème était réglé. Il ne l'est pas.»