Pratiquer une activité physique pendant la grossesse est vivement recommandé
SANTÉ•es sports dits «doux» permettent de se relaxer, de garder une forme musculaire et de limiter la prise de poids...Olivia Vignaud
Finies les idées reçues. «Non, l’activité physique pendant la grossesse n’augmente pas le risque de fausses couches. Il n’y a plus aucun doute là-dessus», affirme le professeur Martine Duclos, chef du service de médecine du sport au CHU de Clermont-Ferrand. Bien au contraire, faire de l’exercice est même recommandé pour les femmes enceintes, comme vient de le démontrer une étude, publiée la semaine dernière sur le site experimental biology. Mais quels sports privilégier? A quelle fréquence les futures mamans doivent-elles en faire? Petit tour d’horizon.
Si la femme pratiquait déjà un sport, elle est invitée à continuer. «L’idéal étant de faire de l’exercice au minimum trois fois par semaine, conseille le professeur Duclos. Une femme qui jouait, par exemple, au tennis n’a aucune raison d’arrêter. C’est la prise de poids qui, a un moment donné, l’empêchera de poursuivre. Pour celles qui ne faisaient pas de sport avant, il faut qu’elles se mettent à se bouger.»
Les sports recommandés et ceux à proscrire
Les sports dits «doux» sont les plus recommandés. Le yoga est un choix judicieux car il permet de se relaxer. Marcher régulièrement est vivement conseillé, la natation également, avec une préférence pour la nage sur le dos. Le vélo est lui aussi efficace, «mais pas le VTT car il y a des risques de chutes», précise Martine Duclos.
La Haute autorité de santé (HAS) met en garde contre la pratique de certaines activités. «Les sports de contact, violents et les jeux de raquettes énergiques (le ping-pong à cause de la table et le squatch ndlr) peuvent provoquer des traumatismes au niveau de l’abdomen, des chutes et de trop grandes contraintes pour les articulations», détaille un rapport publié en 2005. Parmi les activités à proscrire, on retiendra notamment l’équitation, l’aérobic, la plongée sous-marine, le ski et l’endurance.
Peu de contre-indications, beaucoup de bénéfices
Les bénéfices liés à une activité sportive sont multiples. «Elle permet de limiter la prise de poids, les risques de lombalgie, de développement de diabète gestationnel, d’hypertension, de dépression post-accouchement. Elle permet également de garder une forme musculaire», détaille Martine Duclos.
La liste des contre-indications médicales, elle, est moins exhaustive. Les femmes qui ont des grossesses gémellaires doivent éviter de faire du sport. Il en est de même pour celles qui risquent d’accoucher prématurément, les femmes dont le col de l’utérus s’ouvre ou celles ayant des pathologies chroniques. Quoi qu’il en soit, toutes les futures mamans doivent demander conseil à leur médecin avant d’arrêter ou de continuer à faire de l’exercice.