Jacques Chirac mécontent. «Je l’ai vu extraordinairement agacé» à l’annonce du report du procès des emplois présumés fictifs de la Ville de Paris au 20 juin prochain, a indiqué ce mercredi sur Europe 1, Me Jean Veil, l’un des avocats de Jacques Chirac au sujet de l'ancien président de la République. «Jacques Chirac souhaitait que ce procès ait lieu le plus vite possible. Il voulait que cette affaire soit derrière lui et souhaitait sur le plan de l’Histoire, démontrer aux Français qu’il n’y avait rien à lui reprocher», a expliqué son conseil.

«Ce n’est pas du tout un coup monté», a réaffirmé par ailleurs Me Veil. «J’avais proposé à Jacques Chirac plusieurs moyens pour faire retarder le procès, il les a tous refusés et rejetés de manière extrêmement ferme», a expliqué l'un des avocats de Jacques Chirac.

Le report a été décidé à cause d'une question de procédure : la défense a fait valoir une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) portant sur la prescription des faits. Sur le fond, Me Jean Veil a par ailleurs estimé que cette question ne serait pas transmise au Conseil constitutionnel. «On perd trois mois inutilement», a-t-il jugé.