Procès Chirac: Le procureur viendra exceptionnellement dire pourquoi il ne soutient pas l'accusation
JUSTICE•Dès le premier jour du procès...Avec Reuters
Le procès de Jacques pour de présumés emplois fictifs à la mairie de Paris, qui se tient la semaine prochaine, se présente bien. Non seulement la ville de Paris n’est plus partie civile en raison d’un accord financier trouvé fin 2010 entre la municipalité et l’UMP mais en plus le procureur ne soutient pas l’accusation. Et Jean-Claude Marin viendra le dire en personne, dès le premier jour du procès, selon des sources judiciaires.
Cela constitue un fait exceptionnel puisque le procureur de Paris, chef de son parquet, ne vient pas en général exprimer sa position aux procès. C'est son adjoint, François Foulon, qui occupera d'ailleurs le siège du ministère public pour le reste de l'audience, qui doit durer un mois.
Dix ans de prison encouru
Le procureur de Paris avait déjà requis un non-lieu en 2009 au profit de l'ex-chef de l'Etat dans ce dossier d'emplois fictifs présumés à la mairie de Paris remontant aux années 1992-1995, au motif que l'infraction n'était pas à ses yeux «caractérisée».
Après douze ans d'immunité pénale due à sa fonction, Jacques Chirac, maire de Paris de 1977 à 1995, a été renvoyé en correctionnelle en octobre 2009 pour «détournement de fonds publics» pour 21 emplois présumés fictifs de «chargés de mission» au cabinet du maire de Paris de 1992 à 1995. Une autre affaire visant sept autres emplois présumés fictifs, instruite à Nanterre (Hauts-de-Seine) a été jointe à ce premier dossier. Jacques Chirac y est poursuivi pour «prise illégale d'intérêt».
Il encourt en théorie jusqu'à dix ans de prison, 150.000 euros d'amende et une inéligibilité éventuelle.