JUSTICELes juges de Florence Cassez auraient été influencés

Les juges de Florence Cassez auraient été influencés

JUSTICEL'exécutif mexicain aurait fait pression pour la condamner...
Vincent Vantighem

Vincent Vantighem

Ce ne sont que des déclarations anonymes. Mais elles jettent un voile sombre sur le sort de Florence Cassez, condamnée à soixante ans de prison pour une série d'enlèvements qu'elle a toujours niés. Spécialisé dans l'investigation, l'hebdomadaire mexicain Proceso assure dans sa dernière édition que les juges qui ont condamné la Française «étaient sous l'influence du pouvoir exécutif». Les autorités mexicaines ont, pourtant, toujours expliqué que la justice était indépendante dans leur pays pour justifier la peine de Florence Cassez et le rejet de son pourvoi en cassation (amparo).

Un ministre dans la polémique

Proceso assure, au contraire, que le secrétaire particulier du président mexicain aurait pris un petit déjeuner en compagnie des trois juges chargés d'examiner l'ultime recours de la Française quelques heures avant qu'ils ne rendent leur décision. S'ils innocentaient la Française «non seulement le ministre de la Sécurité publique [Genaro Garcia Luna] tombait, mais aussi la lutte du gouvernement contre la délinquance organisée», aurait-il prévenu. Contactée mardi, l'ambassade du Mexique en France a refusé de commenter ces déclarations.

Florence Cassez, elle, est toujours détenue dans sa prison de Tepepan au sud de Mexico. Les autorités mexicaines ont rejeté son transfèrement dans une prison française, partant du principe qu'on ne peut pas purger une peine de soixante ans de prison dans l'Hexagone. En pleine brouille diplomatique, les deux présidents français et mexicain ne se sont pas encore appelés.

Expo annulée

Les œuvres étaient déjà arrivées. Mais la Pinacothèque de Paris a été contrainte d'annuler son expo « Les masques de jade mayas » prévue dans le cadre de l'Année du Mexique en France en raison de la brouille entre les deux pays.