JUSTICEL'ancien maire de Vence jugé en appel pour le viol de son petit-fils

L'ancien maire de Vence jugé en appel pour le viol de son petit-fils

JUSTICEIl a été condamné en première instance mais clame son innocence...
© 2011 AFP

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L'ancien maire de Vence (Alpes-Maritimes), Christian Iacono, condamné en 2009 pour le viol de son petit-fils, a commencé à comparaître en appel lundi devant la cour d'assises d'Aix-en-Provence, où il a de nouveau clamé son innocence.

Prenant la parole à la barre, Christian Iacono, 76 ans, a déclaré qu'il vivait un «long martyre»: «Je n'en peux plus. Ca fait onze ans que je vis le martyre. J'ai perdu ma carrière politique, mon honneur. Je ressens de la colère, je compte maintenant sur la justice», a-t-il dit.

«Jamais je ne t'ai touché»

Se tournant ensuite vers son petit-fils Gabriel, âgé de 21 ans, l'ancien maire de Vence lui a lancé sèchement: «Jamais je ne t'ai touché», avant d'être rappelé à l'ordre par le président du tribunal. «Nous ne sommes pas dans une tribune politique, ni sur un ring de catch. Je tiens à la sérénité des débats», a dit le président, Patrick Vogt.

En avril 2009, Christian Iacono, âgé à l'époque de 74 ans, avait été condamné par la cour d'assises des Alpes-Maritimes à 9 ans de réclusion pour des faits de viol et agressions sexuelles commis sur son petit-fils. Les faits qui lui sont reprochés s'étaient déroulés entre 1996 et 1998, dans la villa de Christian Iacono à Vence, alors que l'enfant avait entre 5 et 8 ans.

Rapports d'experts formels

L'accusation repose sur des rapports d'experts signalant l'existence, sur le corps de l'enfant, de cicatrices indicatives de sévices sexuels ainsi que sur les déclarations réitérées du petit-fils, jugées cohérentes et crédibles.

Lors de la première instance, Gabriel avait lancé à son grand-père, en le regardant droit dans les yeux: «Si tu veux mourir en paix, c'est le moment de passer aux aveux». Après sa condamnation, Christian Iacono avait démissionné de son mandat de maire, sous la menace d'une révocation par le préfet. Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, contre le versement d'une caution, en octobre 2009. Il reste conseiller municipal (DVD).

Ce notable de Vence, qui exerçait la profession de médecin radiologiste, catholique pratiquant, a toujours clamé son innocence.