ENQUETELe «vrai» cerveau du casse du siècle a été arrêté à Marseille

Le «vrai» cerveau du casse du siècle a été arrêté à Marseille

ENQUETEIl s'agit de Jacques Cassandri...
Julie Rasplus

Julie Rasplus

Plus de trente ans après les faits, le «cerveau» du fameux «casse de Nice» a été arrêté lundi et placé en garde à vue à Marseille, rapportent Le Canard Enchaîné et La Provence du 19 janvier. Et contrairement à ce que tout le monde croit, il ne s’agit pas d’Alberto Spaggiari, décédé en 1989.

Jacques Cassandri, auteur présumé du braquage en juillet 1976, devait être mis en examen ce mercredi par le juge d’instruction Charles Duchaine. Une enquête a été ouverte pour «recel, blanchiment et non-justification de ressources».

Repéré par son livre

Pourquoi lui? L’histoire a rebondi l’été dernier lors de la publication d’un livre témoignage intitulé La Vérité sur le casse de Nice. Sous le pseudonyme d’Amigo, l’auteur affirme que le «vrai» cerveau n’est pas le célèbre Alberto Spaggiari mais bien lui. Les enquêteurs ont rapidement fait le lien avec Cassandri, déjà condamné pour association de malfaiteurs et complicité de vol.

Pas question pour le juge de se pencher sur le célèbre «casse du siècle», largement prescrit près de 35 ans après les faits. C’est plutôt le butin qui intéresse les enquêteurs. Selon La Provence, la division économique et financière de la PJ de Marseille a passé au peigne fin le patrimoine de la famille de Jacques Cassandri, aujourd’hui âgé de 68 ans.

20 personnes arrêtées

En effet, le fameux Amigo-Cassandri n’avait sans doute pas pensé à l’argent volé lors du braquage... et probablement réinvesti dans des établissements marseillais, selon les enquêteurs cités par La Provence. Pas de prescription dans ce cas-là. Or, la famille Cassandri gère plusieurs clubs ou restaurants dans la cité phocéenne et en Corse.

Selon La Provence, onze personnes ont ainsi été arrêtées lundi en Corse et à Marseille, dont Cassandri, sa femme et leurs enfants. Neuf autres ont été interpellées dans la journée de mardi. D’après le quotidien régional, la police enquête actuellement sur des sociétés annexes. Ils soupçonnent notamment des abus de biens sociaux.