Attentat de Karachi: L'ordinateur portable du rapporteur de la mission d'information parlementaire a été volé
JUSTICE•L'événement, qui s'est déroulé il y a un an, n'avait jamais été rendu public...Corentin Chauvel
Une affaire qui sent décidément le souffre. Après le refus de Bernard Accoyer de transmettre des documents à la justice, c’est le rapporteur de la mission d'information parlementaire sur l'attentat de Karachi, Bernard Cazeneuve, qui s’est fait voler son ordinateur portable, révèle Le Point.
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Le vol a eu lieu il y a un an, le 26 novembre 2009, dans son bureau de la communauté urbaine de Cherbourg, dont le député PS de la Manche est le président. Mais cela n’avait jamais été rendu public. «Je ne dispose strictement d'aucun élément qui me conduise à relier (ce vol) à mes activités parlementaires, ni a fortiori à la mission d'information sur l'attentat de Karachi», a indiqué à l’hebdomadaire Bernard Cazeneuve qui avait tout de même déploré à plusieurs reprises l'«absence totale de coopération de l'exécutif et du gouvernement».
L’ordinateur n’a jamais été allumé
D’après Le Point, le vol, accompli peu après le début des travaux de la mission parlementaire, s’est déroulé «sans effraction» et son auteur reste introuvable. En effet, «le dispositif de géolocalisation contenu dans l'appareil n'aurait jamais été déclenché, ce qui signifie qu'il n'a pas été allumé depuis qu'il a été dérobé», explique l’hebdomadaire qui écarte ainsi l’hypothèse «d’un simple acte crapuleux». Seul le contenu serait visé.
La mission d’information parlementaire, créée en octobre 2009, avait pour objectif d’enquêter sur les circonstances de l'attentat du 8 mai 2002, qui a fait 15 morts dont 11 Français, salariés de la Direction des constructions navales (DCN). Celui-ci pourrait être une vengeance après l'arrêt de paiement de commissions à des officiels pakistanais en marge d’un marché d'armement signé en 1994. Le rapport de Bernard Cazeneuve, rendu en mai dernier, n’a pas écarté cette thèse.