Affaire Bettencourt: De nouvelles poursuites pour abus de faiblesse
JUSTICE•Patrice de Maistre et l'ancien avocat de la milliardaire sont visés pour abus de faiblesse...M.P.
Encore un rebondissement dans l’affaire Bettencourt. Me Olivier Metzner, l’avocat de la fille de Liliane Bettencourt, a fait délivrer mercredi «des citations directes visant à engager de nouvelles poursuites pénales contre le photographe François-Marie Banier, l'homme d'affaires Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de l'octogénaire, et l'ancien avocat de celle-ci, Me Fabrice Goguel», annonce Le Point sur son site Internet.
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Ils sont soupçonnés d’abus de faiblesse sur l’héritière de L’Oréal, volet de l’affaire Bettencourt gérée, pour le moment, par la juge Isabelle Prévost-Desprez. Pour l’instant, seul l’artiste était visé pour abus de faiblesse.
Ces nouvelles poursuites se fondent sur le contenu des enregistrements pirates réalisés au domicile de Liliane Bettencourt mais aussi sur les investigations de la brigade financière après la plainte déposée par Françoise Bettencourt-Meyers en 2007, précise Le Point.
Dessaisissement
En plus des poursuites engagées pour la remise de 993 millions d’euros, Me Olivier Metzner reproche à François Marie-Banier de s’être fait désigner légataire universel, d’avoir «détourné la propriété» de l’île d’Arros et allouer 20 millions d’euros mensuels pour l’entretenir.
Pour ce qui est du cas de Patrice de Maistre, il est accusé de complicité d’«abus de faiblesse» mais aussi d’avoir commis des «abus à son profit personnel», rapporte l’hebdomadaire, citant notamment «les fonds nécessaires à la réalisation d'un projet d'acquisition d'un voilier» obtenus de l’héritière.
Quant à Me Fabrice Goguel, il lui est reproche également des faits de «complicité d’abus de faiblesse» en «aidant ou en assistant sciemment» François-Marie Banier, explique Me Metzner.
«Théoriquement», écrit Hervé Gattegno du Point, les trois hommes pourraient comparaître à Nanterre le 25 novembre prochain. Sauf qu’entre-temps, la juge Prévost-Desprez pourrait être dessaisie de l’affaire. La Cour de cassation va trancher.