OGM: Ouverture ce lundi du procès de José Bové et de 85 «faucheurs volontaires»
JUSTICE•Ils avaient détruit près de sept hectares de maïs transgénique en 2006...C.C. avec AFP
Le procès de l'eurodéputé José Bové et des 85 «faucheurs volontaires» qui avaient détruit une parcelle de maïs OGM de Monsanto en septembre 2006 à Grézet-Cavagnan (Lot-et-Garonne), s'est ouvert ce lundi devant le tribunal correctionnel de Marmande. En nombre de prévenus, il s'agit du plus important procès de faucheurs anti-OGM jamais tenu en France.
Tous comparaissent pour «destruction de bien d'autrui commise en réunion», des faits passibles de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende. «C'est un procès du passé pour des gens qui ont eu raison pour l'avenir», a estimé José Bové avant l’audience. Parmi les prévenus, outre l’eurodéputé, figure le conseiller municipal et régional lillois, le Vert Dominique Plancke. Déjà condamnés pour des faits similaires, les deux élus risquent cette fois dix ans de prison.
Procès prévu jusqu'à mardi
Le 2 septembre 2006, entre 200 et 300 personnes avaient fauché une parcelle d'environ sept hectares de maïs OGM MON810 du semencier américain Monsanto, cultivés à Grézet-Cavagnan par Claude Ménara, l'un des pionniers du maïs transgénique en Aquitaine. Dans la foulée, Claude Ménara avait déposé plainte avec constitution de partie civile contre «tout auteur, coauteur ou complice» du fauchage.
Interpellés au moment des faits, trois faucheurs avaient écopé en octobre 2006 de trois mois de prison avec sursis avant d'être condamnés à indemniser l'agriculteur à hauteur de 20.000 euros. Le procès est prévu jusqu'à mardi et le jugement devrait être mis en délibéré.