L'ex-maître d'hôtel de François-Marie Banier évoque «l'emprise psychologique» de son employeur
TEMOIGNAGE•Il a été entendu dans le cadre de l'enquête pour «abus de faiblesse»...Avec AFP
Nouveau témoignage à charge pour François-Marie Banier. Cette fois-ci, c'est son propre maître d'hôtel qui a raconté aux enquêteurs «l'emprise psychologique» qu'avait sur lui son employeur, selon un document dévoilé par Marianne.
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Entendu dans le cadre du supplément d'enquête conduit par la juge Isabelle Prévost-Desprez pour «abus de faiblesse», Thomas Tadeudz Goren, employé de l'artiste de 1999 à 2006, explique fin juillet aux enquêteurs avoir été «sous le charme» de ce dernier qui le considérait, dit-il, «comme sa chose».
Un «rapport de possesseur/possédé»
L'ancien cuisinier de 49 ans dresse un parallèle entre sa situation et celle de l'héritière de L'Oréal. «Je crois que ce que vit aujourd'hui Mme Bettencourt c'est ce que j'ai vécu avec lui, c'est-à-dire ce rapport de possesseur/possédé. Quelque part, je vous avoue que je suis toujours sous l'emprise psychologique de cet homme», assure-t-il.
Liliane Bettencourt «lui obéissait aveuglément», explique-t-il au policier l'interrogeant sur les relations entre François-Marie Banier et Liliane Bettencourt. «Il disait à Mme Bettencourt ce qu'elle devait dire, ce qu'elle ne devait pas dire, ce qu'elle devait acheter ou pas. En fait, il la préparait à certains dîners, certaines réunions, il la préparait pour l'occasion», raconte Thomas Tadeutz Goren.
«Elle ne peut pas vivre sans lui»
François-Marie Banier, «c'est la clé pour approcher Mme Bettencourt, c'est lui qui introduit les gens auprès d'elle. Il se sert de cela pour que les gens lui rendent des services», ajoute-t-il.
Selon le maître d'hôtel, lorsque la milliardaire refusait d'accéder aux demandes du photographe - «des sous principalement» - , «il lui faisait payer. Cela allait jusqu'à ce que Mme Bettencourt cède». Et l'ancien employé d'ajouter : «Elle ne peut pas vivre sans lui, elle est obligée de le voir pour vivre. Elle le regardait comme une icône, tout ce qu'il disait était bien.»