SOCIALRéforme des retraites: Eric Woerth maintient le cap

Réforme des retraites: Eric Woerth maintient le cap

SOCIALSelon le ministre du Travail, le texte va évoluer, mais sera voté...
Corentin Chauvel

Corentin Chauvel

Malgré les deux prochaines mobilisations des 2 et 12 octobre, Eric Woerth n’a pas l’intention de bouleverser la mise en œuvre de la réforme des retraites. Examiné depuis mardi au Sénat, le texte «va continuer d’évoluer, mais il va être voté dans son équilibre général», assure le ministre du Travail dans un entretien accordé à Direct Matin ce mercredi.

Pour Eric Woerth, cette réforme est «d’intérêt général» et il juge «normal» les réactions hostiles. Le ministre du Travail réaffirme d’ailleurs le credo du gouvernement: «Toujours plus de pédagogie et d’information».

Aucune concession sur les points essentiels

Dans les détails, si Eric Woerth parle d’évolution, il n’envisage aucune concession sur les points essentiels. Pas question pour le ministre de revenir sur le recul de l’âge de départ à la retraite: «La France conservera le système le plus généreux et le plus protecteur d’Europe.» Ni sur le passage du taux plein de 65 à 67 ans: Cela «remettrait considérablement en cause la réforme».

Concernant les femmes, un problème épineux soulevé ces dernières semaines, Eric Woerth estime qu’il y a eu là aussi «beaucoup d’incompréhensions de et fausses informations», laissant le soin aux sénateurs de «s’employer à rétablir la vérité». «Le problème des femmes, ce n’est pas qu’elles manquent de trimestres, c’est qu’elles manquent de salaires!», clame le ministre du Travail. Ce dernier propose ainsi notamment de «pénaliser les entreprises qui ne feront aucun effort dans ce domaine».

«Le PS n’est jamais revenu sur les réformes précédentes»

Les critères pour l’accès à la retraite des travailleurs handicapés seront eux assouplis, car «ils sont trop durs» aujourd’hui. En revanche, il n’y aura pas plus d’avancées sur le sujet de la pénibilité dont le dispositif est «désormais à son équilibre», selon Eric Woerth.

Interrogé enfin sur la remise en cause déclarée de la réforme des retraites par le Parti socialiste, s’il était élu à la présidentielle de 2012, le ministre du Travail a estimé qu’il s’agissait d’«électoralisme»: «Le PS n’est jamais revenu sur les réformes précédentes. (…) Il ne reviendra pas non plus sur celle-ci».