Chiffres des manifestations: Pourquoi de telles différences?

Un enjeu de taille. Comme à chaque journée de mobilisation, syndicats et police ont de fortes chances de communiquer des chiffres différents sur le nombre de manifestants, comme ce fut encore le cas lors du mouvement social contre la réforme des retraites le 23 septembre: les estimations variant parfois du simple au double, voire beaucoup plus. Exemple à Marseille où la police avait compté 22.000 manifestants quand les organisateurs en avaient vu… 220.000. Or, c’est à l’aune de ces chiffres que chaque camp criera ou non victoire. Quelles sont les méthodes employées?

Les comptes de la police
Des équipes se positionnent en hauteur, tracent une ligne imagniaire et appuient sur un «compteur» à chaque rangée de dix personnes. Ils utilisent parfois un hélicoptère pour les manifestations importantes.

>> Notre reportage à la direction du renseignement de la préfecture de police de Paris sur le comptage des manifestants, c’est ici

Les comptes des syndicats
Leur méthode serait, selon eux, plus complexe. Des équipes appuient sur un «compteur» à chaque rangée de 20 à 25 personnes, évaluant la vitesse du cortège et sa densité en comptant entre 1 et 1,2 personnes par mètre carré. Contrairement aux policiers, ils comptent aussi les personnes sur les trottoirs.