Pierre Lellouche veut «passer à la construction d'écoles, de logements, d'hôpitaux» pour les Roms
RENCONTRE•Le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes l'a affirmé après sa rencontre avec le secrétaire général du Conseil de l'Europe...J. M. avec AFP
Pierre Lellouche veut «passer à l’action» concernant les Roms. Le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes a affirmé ce vendredi qu’il fallait favoriser l'intégration des Roms en Europe, Pierre Lellouche, au sortir de sa rencontre avec le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjörn Jagland, qui lui a emboîté le pas.
Les deux responsables ont émis ce souhait lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue d'une rencontre à Paris au cours de laquelle l'ancien Premier ministre de Norvège a présenté son initiative pour une action conjointe entre l'Union européenne, le Conseil de l'Europe et leurs Etats membres en faveur des droits et obligations des communautés Roms en Europe.
«Ne plus voir des petits enfants être contraints de mendier ou voler»
Cette initiative «est pertinente et utile pour passer de la phase des discours à une phase d'action (...) pour ne plus voir des petits enfants être contraints de mendier ou voler et ne pas aller à l'école, et de vivre dans des conditions abominables», a estimé Pierre Lellouche.
«Il est temps de passer à la construction d'écoles, de logements, d'hôpitaux pour 11 millions de Roms sur le continent européen, dont neuf sont des citoyens de l'UE», a ajouté le secrétaire d’Etat qui a dit vouloir réunir prochainement ses homologues européens sur ce sujet.
«Mettre un terme à cet échanges de paroles»
Thorbjörn Jagland a, de son côté, jugé qu'«il est temps de mettre un terme à cet échanges de paroles et de passer à des actions collectives», en allusion aux vives tensions survenues entre la Commission européenne et le gouvernement français sur sa politique à l'égard des Roms.
«L'UE a les ressources financières, nous avons l'expertise, (nous) pouvons former des juristes et avocats qui pourraient aider les Roms à faire exercer leurs droits», a ajouté le secrétaire général du Conseil de l'Europe, tout en proposant que le Conseil contrôle «l'application de leurs obligations par les Etats membres».