Alors que le ton monte entre la France et la Commission européenne au sujet des roms, François Fillon s’est rendu mercredi soir à Bruxelles au dîner du Parti populaire européen (PPE), de droite et majoritaire, pour défendre la position française.

«Nous allons démontrer dans les toutes prochaines heures que la France respecte parfaitement les règles européennes et nationales concernant le démantèlement des camps illégaux», a déclaré le Premier ministre.

Il a également pris acte des regrets exprimés plus tôt par la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, mise en cause après avoir dressé un parallèle entre les expulsions de Roms et les déportations pendant la Seconde Guerre mondiale.

Jeudi, c'est Nicolas Sarkozy qui s'expliquera

«Nous avons pris acte ce soir des regrets exprimés par Mme Reding au regard des positions scandaleuses qu'elle avait eues sur la politique conduite en France», a dit François Fillon à l'issue de cette réunion à laquelle participait notamment le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

La France est menacée depuis mardi de poursuite en justice par la Commission européenne pour infraction à la législation européenne sur les Roms. Le lancement d'une procédure d'infraction, qui doit encore être approuvée par l'ensemble des commissaires européens, vise l'application par la France d'une directive (loi européenne, ndlr) sur la libre circulation des citoyens européens.

Jeudi, c'est Nicolas Sarkozy en personne qui défendra la politique française à Bruxelles lors d'un Conseil européen. Il compte s'expliquer sur le sujet en dénonçant le fait que «l’Europe s'exprime de cette façon sur ce que fait la France», a indiqué un élu du parti du chef de l'Etat.