Fin du ramadan: une prière prononcée pour les otages français en Afghanistan
RELIGION•Les autorités musulmanes de France ont appelé à leur libération...C.C. avec AFP
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, et le Conseil français du culte musulman (CFCM) ont appelé ce vendredi, jour de l'Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du ramadan, à la libération des deux journalistes de France 3 retenus en otages en Afghanistan depuis le 29 décembre dernier avec leurs trois accompagnateurs afghans.
«En cette journée de pardon, je lance un appel solennel aux ravisseurs, si l'islam est leur religion, pour qu'ils libèrent au plus vite» Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, a déclaré Dalil Boubakeur à la Grande Mosquée. Le recteur a reçu dans la matinée les familles des otages, dont les parents de Stéphane Taponier, la compagne d'Hervé Ghesquière, ainsi que Jean-François Julliard, le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF).
«Nous souffrirons tant qu'ils ne seront pas libérés»
«Nous souffrons avec les familles et nous souffrirons tant qu'ils ne seront pas libérés», a commenté Dalil Boubakeur, estimant que la privation de liberté de ces journalistes, qui faisaient leur «travail sacré d'information», était «inacceptable». «J'appelle les ravisseurs, s'ils nous écoutent, à les libérer, au nom de l'islam miséricordieux», a renchéri Mohammed Moussaoui, président du CFCM, précisant qu'il était «à la disposition» des pouvoirs publics.
Un tel appel avait été lancé pour l'ex-otage Florence Aubenas, présente à la cérémonie. «L'appel que vous aviez lancé a porté ses fruits», a rappelé la journaliste. La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, venue également rendre visite au recteur de la Grande Mosquée, a salué cet appel «symbolique et humaniste» et assuré que le gouvernement mettait «tout en oeuvre pour pouvoir obtenir leur libération».
«On a le sentiment d'être dans une phase où les choses avancent, même si on reste prudents», a affirmé Jean-François Julliard. Les familles des trois otages afghans sont également «confiants dans leur libération prochaine», selon le secrétaire général de RSF. Ce dernier a relevé une «conjonction d'évènements favorables» à la libération des otages, dont la fin du ramadan et la «double libération de journalistes japonais et britannique».