En annonçant vouloir rendre la déchéance de nationalité possible pour les meurtriers des dépositaires de l’autorité publique, Nicolas Sarkozy a provoqué la satisfaction d’Alliance, second syndicat de gardiens de la paix. L’organisme «considère qu’il s’agit d’un geste fort envers les criminels prêts à en découdre avec les représentants de l’Etat alors qu’ils ont acquis la nationalité française dans le cadre d’une démarche volontaire.»

SOS Racisme, en revanche, se dit «particulièrement indigné par l'arbitrage présidentiel rendu autour des questions de déchéance de la nationalité. Une nouvelle fois, l'Elysée fait le jeu des amalgames dans la lignée du discours de Grenoble en faisant le choix d'une communication fourre-tout où les questions de délinquance sont liées à celle de la nationalité, où le meurtre d'un dépositaire de la force publique est mis sur le même plan que les expulsions de campements illégaux».

«Tout aussi grave de tuer un policier, quelle que soit son origine»

Réaction similaire du Cran. Le Conseil représentatif des associations noires qui, s’il se réjouit du «rejet des propositions visant à punir la polygamie ou l’excision (pratiques condamnables) par la déchéance de la nationalité», déplore en revanche la décision présidentielle, estimant qu’«il est tout aussi grave de tuer un policier, quelle que soit son origine».

Enfin, Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, a estimé que les arbitrages de Nicolas Sarkozy consacraient «la victoire intellectuelle de Lies Hebbadj», soupçonné de polygamie et de fraudes aux allocations familiales.

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