La «réunion de travail» consacrée ce mercredi à la question des Roms en présence de ministres roumains concernés par ce problème s'est déroulée dans «un esprit constructif, amical» et «sans tensions» selon les participants.

«Nous avons évoqué la coopération policière et les aspects sociaux» de la «réintégration» des Roumains renvoyés chez eux, a indiqué le ministre de l’Immigration, Eric Besson. «Il n'y a pas de reproche fait par les Roumains» à la France, a ajouté le ministre, nous avons «rappelé le cadre législatif européen et français» de cette politique, ce qu'a aussi dit le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, qui accueillait cette rencontre.

Les «relations» franco-roumaines «sont excellentes depuis des siècles»

Les ministres ont promis une meilleure coopération «en matière de réintégration» des Roumains et Eric Besson a indiqué souhaiter que les «autorités locales roumaines s'impliquent davantage». Dan Valentin Fatuloiu, secrétaire d'Etat roumain chargé de l'Ordre et de la Sécurité publique, a indiqué pour sa part qu'il y a «des retours volontaires» de «citoyens roumains» et que les «relations» franco-roumaines «sont excellentes depuis des siècles».

Brice Hortefeux a annoncé pour sa part que le nombre de policiers roumains en France allait passer de quatre actuellement à quatorze et une «intensification de la coopération en matière de sécurité» avec l'affectation d'un magistrat roumain à la direction générale de la police (DGPN). Il s'agit notamment de lutter, selon lui, contre les «réseaux» de mendicité et de délinquance.

«Nous avons besoin d'avoir une politique de réinsertion sociale plus efficace»

Eric Besson a annoncé qu'il se rendrait les 9 et 10 septembre à Bucarest avec le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Pierre Lellouche. Il «espère pouvoir montrer» que des «progrès concrets ont été réalisés». «Nous avons besoin d'avoir une politique de réinsertion sociale plus efficace» grâce à une «meilleure coordination», a dit de son côté Dan Valentin Fatuloiu.

«On va utiliser les fonds européens», (aidés par la France, selon Brice Hortefeux), «et on va appliquer quelques mesures de discrimination positive», a ajouté le ministre roumain sans s'étendre. Il n'y a pas de «pression de la France» mais des «discussions normales», a-t-il affirmé.