SANTEEmpoisonnement à l'Hôtel-Dieu, à Paris

Empoisonnement à l'Hôtel-Dieu, à Paris

SANTESix employés ont été intoxiqués par un café au psychotrope...
O.R.

O.R.

Six membres du personnel soignant empoisonnés. Ce fait rarissime s’est déroulé mardi, à l’Hôtel-Dieu, à Paris. «En début d’après-midi, nous avons été informés que des personnels présentaient des troubles physiques», relate Stéphane Pardoux, directeur adjoint de l’établissement, contacté par 20minutes.fr.

Six personnes au total, toutes travaillant aux urgences. «Elles ont été prises en charge aux urgences, et le diagnostique a vite été fait: il s’agissait d’une intoxication», poursuit Stéphane Pardoux. Grâce à des prélèvements réalisés à l’hôpital, des traces de psychotropes ont été découvertes dans un thermos de café, en salle de détente.

Il s’agirait de Loxapac, selon Le Parisien, un puissant neuroleptique, disponible uniquement sur ordonnance. «On ignore d’où provient la substance», précise le directeur adjoint de l’hôpital. La police enquête sur cette affaire et souhaite notamment entendre «une personne n'appartenant pas au personnel de l'hôpital», a indiqué une source judiciaire. Cette personne, qui a été identifiée, «a été vue se servant du café dans une cafetière réservée au personnel». Le Parisien évoque une piste menant à «une patiente qui a fréquenté le service psychiatrique dans la nuit de lundi à mardi».

«On accueille des patients fragilisés»

Ce mercredi, les six personnes concernées sont rentrées chez elles. «Elles vont bien», précise, rassuré, Stéphane Pardoux. «Il n’y a eu aucun risque vital», poursuit-il. L’établissement a porté plainte et une enquête de police est en cours, afin de déterminer qui a placé le psychotrope dans le café.

«La salle de détente est en plein milieu du service, elle est réservée au personnel de l’hôpital, mais c’est une salle ouverte, donc quelqu’un a pu s’y introduire», décrit le directeur adjoint. «On accueille des patients fragilisés, l’un d’eux a pu venir», poursuit-il.

Pas de mesure de sécurité particulière ce mercredi: «on redouble de vigilance, il y a toujours la vidéosurveillance et des rondes, mais c’est un événement rarissime», souligne Stéphane Pardoux, alors que l'établissement a porté plainte. Les urgences, elles, fonctionnent normalement et accueillent les patients parisiens.