Infanticides de Villers: le père présumé «veut comprendre» ce qu'il s'est passé
FAIT-DIVERS•Il est «plus apaisé» ce vendredi et «a confiance en la justice»...20 Minutes avec AFP
Le mari de l’aide-soignante, mise en examen pour homicides volontaires après la découverte de huit cadavres de nouveau-nés à Villers-au-Tertre (Nord), qu'elle a reconnue comme les siens, «veut comprendre» ce qu’il s'est passé, a indiqué ce vendredi son avocat.
«Il n'est pas dans la vindicte par rapport à son épouse, il a le mérite de vouloir comprendre», a assuré Pierre-Jean Gribouva, son avocat. Il est, selon ce dernier, «encore au stade de l'incompréhension», 24 heures après avoir été entendu comme témoin assisté par le juge d'instruction, qui ne l'a pas mis en examen, contrairement aux réquisitions du parquet.
Le père présume «n’était pas au courant»
«Il a tout découvert au cours de la garde à vue, au cours des déclarations de son épouse. Lui, n'était pas au courant», a confirmé son avocat. «Il découvre tout, comme les gendarmes l'ont découvert au fur et à mesure, comme nous professionnels l'avons découvert, comme le citoyen lambda l'a découvert. C'est un choc».
Quelques heures après avoir reçu son client, qui a quitté le village de Villers-au-Tertre pour se mettre au vert, Me Gribouva estime l'avoir trouvé «plus apaisé ce vendredi matin». «Il était encore jeudi sous un choc monumental, très affecté, sous le coup de l'émotion», a-t-il ajouté.
Les actes de la mère présumée «méritent d'être compris, expliqués»
«Même si l'émotion est toujours présente ce vendredi, le fait qu'il soit libéré, présent avec ses filles pour l'accompagner, il était un peu plus apaisé et il a confiance en la justice», affirme son avocat.
Me Gribouva ajoute, à propos de la mère présumée, que son client «a parfaitement conscience de la femme qu'elle est, (...) de ce qu'elle vaut»: «On ne peut pas la réduire à ses actes (les infanticides) et en tout cas, ses actes méritent d'être compris, expliqués». «A ce stade des choses, on est dans le soutien, c'est l'union sacrée dans la famille, le père, les enfants, sont tous soudés», affirme-t-il.