HEURTSDes blessés dans des affrontements entre pompiers et policiers niçois

Des blessés dans des affrontements entre pompiers et policiers niçois

HEURTSLes premiers manifestaient contre la réforme des retraites, la situation a dégénéré...
J. M. avec AFP

J. M. avec AFP

Deux pompiers et trois policiers ont été blessés dans des heurts qui ont opposé, ce vendredi à Nice, les forces de l'ordre à des pompiers qui protestaient contre la réforme des retraites. Cinq pompiers ont été interpellés, dont le président de la Fédération autonome des sapeurs-pompiers, André Goretti. L'un des pompiers blessés a été hospitalisé.

Les incidents ont eu lieu à côté de la place Masséna, la grande place centrale de Nice. Selon des pompiers qui se trouvaient encore sur la place après les incidents, les policiers ont chargé violemment les manifestants, au nombre d'environ 200, sans avoir été provoqués.

Versions contradictoires

«On courait sur l'esplanade pour les rendre un peu "chèvre" quand ils ont chargé à coups de matraques», a déclaré l'un des pompiers protestataires, l'adjudant-chef Gilles Morin. Des pompiers, dont les dires sont corroborés par des témoins, ont affirmé avoir vu des policiers frapper un de leurs confrères à terre.

«Ils étaient sept autour de lui. Ils lui ont mis un coup de pied dans la tête quand il était à terre», a raconté un pompier. Un autre témoin, qui a requis l'anonymat, a affirmé au contraire avoir vu des pompiers frapper un policier. Selon la version de la préfecture, les pompiers ont essayé de franchir, à coups de pieds et de poings, un cordon de police.

«Indigne de gens qui portent un uniforme»

«C'est une action intolérable d'une petite frange irresponsable des pompiers de Nice. Cette violence est complètement indigne de gens qui portent un uniforme», a estimé Christophe Marx, directeur de cabinet du préfet. Il a précisé que la manifestation n'avait pas été déclarée et était, de ce fait, illégale.

Les pompiers de Nice sont symboliquement en grève depuis la mi-juin pour protester contre la réforme des retraites qui ne prend pas en compte, selon eux, la pénibilité de leur travail.