Les ministres des Finances du G20 veulent trouver un équilibre entre reprise et rigueur
ÉCONOMIE•ls se réunissent à partir de ce vendredi en Corée du Sud...E.M. avec agence
L’équation est difficile à résoudre. Les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 se réunissent ce vendredi et samedi à Busan en Corée du Sud avec cette question: comment stimuler la croissance mondiale sans aggraver le déficit et l’endettement des pays?
Entre reprise et crise de la dette
Si la croissance mondiale est repartie à la hausse, les remous sur les marchés financiers à cause notamment de la crise de la dette en Europe témoignent d’une situation économique très fragile.
Les investisseurs s’inquiètent notamment que les plans de rigueur adoptés par les pays européens pour sortir leurs comptes du rouge ne mettent à mal la reprise dans l’UE.
«Un des sujets débattus» sera «comment on concilie une consolidation budgétaire nécessaire (...) et d'autre part un soutien à la croissance (…) C'est toute la difficulté de l'exercice (...) Il faut être extrêmement attentif à ne pas donner des coups de volant trop brutaux», a ainsi expliqué ce vendredi la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.
Dissensions sur la régulation
Peu de chances, en revanche, de voir les grands argentiers du monde se mettre d’accord sur les questions de régulation.
Les deux grands sujets du moment sont le renforcement des règles de solidité des institutions financière et surtout la taxation des banques pour les obliger à participer à leur propre sauvetage en cas de nouvelle crise.
Une taxe sur les banques qui fait débat
Le Fonds monétaire international (FMI) a proposé d'instituer deux dispositifs. Une «contribution à la stabilité financière» qui augmenterait en fonction des risques pris par les banques et une «taxe sur les activités financières», sorte d’imposition sur la valeur ajoutée des établissement financiers.
Si les Etats-Unis et les Européens défendent l’idée d’une taxe sur les banques, d’autres pays, comme le Canada, le Brésil ou l’Inde, y sont vivement opposés. Ces derniers estiment que leurs institutions financières n’ont aucune responsabilité dans la crise et refusent donc de payer les pots cassés.
Ces questions devraient être tranchées lors du prochain G20 des chefs d’Etats et de gouvernement les 26 et 27 juin prochains à Toronto au Canada.