Les outrages sexistes et sexuels en baisse, une première depuis six ans

Les outrages sexistes et sexuels en baisse en 2024, une première depuis six ans

Comportements3.200 infractions pour outrages sexistes et sexuels ont été enregistrées en 2024. Les femmes restent les très grandes victimes (9 sur 10) d’actes commis quasi-exclusivement par des hommes (97 %)
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Serait-ce le signe d’une vraie évolution culturelle ? Selon les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur ce jeudi, les outrages sexistes et sexuels ont baissé en France en 2024 avec 3.200 infractions, soit 5 % de moins que l’année dernière.

Ces infractions (remarques gênantes, gestes obscènes, insultes, sifflements, etc.) baissent pour la première fois depuis la mise en place du dispositif en 2018, après des hausses successives, notamment + 63 % en 2021.

Presque toujours des femmes victimes d’hommes

Selon l’étude menée par le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), 26 % des outrages sexistes et sexuels enregistrés constituent des délits en raison de circonstances aggravantes.

Les infractions sont relevées davantage dans l’agglomération parisienne, avec huit outrages sexistes pour 100.000 habitants, et dans les grandes villes (cinq outrages pour 100.000 habitants en moyenne).

Sur le périmètre restreint de la police nationale (principalement les villes), neuf outrages sexistes et sexuels sur dix concernent des femmes et ils sont commis quasi-exclusivement par des hommes (97 %).

15 % des infractions enregistrées dans les transports en commun

Toujours en zone police, 15 % des infractions enregistrées ont été commises dans les transports en commun (métro, bus, tramway, train, autocar).

Selon la loi du 3 août 2018, l’outrage sexiste ou sexuel consiste à imposer à une personne un propos ou un comportement à connotation sexiste ou sexuelle, qui porte atteinte à sa dignité ou qui l’expose à une situation intimidante, hostile ou offensante.

Depuis le 1er avril 2023, l’outrage sexiste ou sexuel aggravé n’est plus considéré comme une contravention mais comme un délit. Il est puni d’une amende de 3.750 euros. La peine d’amende peut être assortie de peines complémentaires de suivi d’un stage (citoyenneté, par exemple) ou de travail d’intérêt général.