Il est arrivé affaibli et fatigué. Ce mercredi 9 avril, près du miroir d’eau de Nantes, Pascal André, célèbre médecin et infectiologue français, a pris la parole devant une vingtaine de militants et de soutiens de la cause palestinienne pour dénoncer « l’inaction » de la France et de l’Union européenne face aux « crimes commis par le gouvernement israélien en toute impunité ». Depuis le 31 mars, l’urgentiste de Rodez et deux autres soignants ont entamé une grève de la faim en sillonnant plusieurs villes de France. Baptisé « Faim de justice pour la Palestine », le mouvement qui se présente comme « totalement indépendant » a été rejoint par plusieurs dizaines de citoyens qui se sont également engagés dans une grève de la faim ou dans un jeûne solidaire.

Un appel pour un « cessez-le-feu immédiat »

Ces soignants témoins de la situation à Gaza considèrent que la France maintient « un soutien implicite au colonialisme israélien dans sa forme la plus extrême ». Parmi ses revendications, le mouvement demande l’application d’un cessez-le-feu immédiat, la fin des coopérations militaires et économiques avec Israël, l’application des mandats internationaux à l’égard de Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien.

« Nous souhaitons rencontrer des politiques de toutes les villes où nous irons, à commencer par le Sud, puis nous remonterons jusqu’à Bruxelles dans une vingtaine de villes pour rencontrer des personnes qui ne pensent pas comme nous et de rappeler aux politiques leur devoir de respecter le droit. Respectons-le et nos amis palestiniens pourront vivre librement et dignement », déclarait Pascal André il y a quelques jours sur le compte Instagram Hungryforjusticeinpalestine.

Les trois soignants feront une halte à Lyon le 14 et le 15 avril avant de poursuivre leur tournée des villes françaises. Leur mouvement s'achèvera à Bruxelles le 23 et 14 avril prochain.