Ces autoroutes qui sont encore gratuites

Ces autoroutes qui sont encore gratuites en France

HALTE PéAGESouvent décriées pour leur prix exorbitant, les autoroutes disposent de tronçons non payants, notamment dans des zones rurales ou stratégiques
Hervé  Vila pour 20 Minutes

Hervé Vila pour 20 Minutes

Emprunter l’autoroute en France équivaut à mettre la main au porte-monnaie, selon l’imaginaire collectif. Pourtant, le réseau routier français comprend des autoroutes non payantes. Financées et gérées par l’État, elles ont comme objectif d’encourager la mobilité régionale et de limiter l’isolement des zones rurales. Sur ces axes rapides, dépourvus de péage, le commerce local et l’accès aux marchés sont facilités grâce à une circulation fluide, sans coût supplémentaire. Mais quelles sont les autoroutes gratuites dans l’Hexagone ?

Le réseau d'autoroutes payantes (en jaune) et gratuites (en vert).
Le réseau d'autoroutes payantes (en jaune) et gratuites (en vert). - SOURCE

Les autoroutes gratuites en France

  • A75 entre Clermont-Ferrand et Béziers. Les villes desservies sont Clermont-Ferrand, Millau et Béziers.
  • A31 entre Toul et la frontière luxembourgeoise, attention certaines sections au sud sont payantes. Beaune, Dijon, Nancy, Metz, Thionville et Luxembourg sont desservies.
  • A20 entre Vierzon et Montauban, une section de plus de 280 km est gratuite, vers Limoges, Brive-la-Gaillarde, Montauban, Cahors.
  • A84 Une autoroute sans péage entre Rennes et Caen pour faciliter les déplacements en Normandie. Rennes, Avranches et Caen sont desservies.
  • A28 (partielle) Entre Abbeville et Alençon, pour aller à Abbeville, Neufchâtel-en-Bray, Rouen, Le Mans, Tours.
  • A35 L’autoroute A35 est gratuite entre Strasbourg et la frontière suisse. Les villes accessibles sont Saint-Louis, Mulhouse, Colmar, Strasbourg et Lauterbourg (frontière avec l’Allemagne).

Les différences avec les autoroutes payantes

On distingue deux catégories d’autoroutes, appelées voies concédées et voies non concédées. Les premières sont gérées par des entreprises privées (comme Sanef, Vinci Autoroutes, ou APRR), et sont sous contrat avec l’État. Celles-ci sont payantes, à travers des péages, car ce sont les sociétés privées qui financent la construction, l’entretien et l’exploitation des routes.

Pour que les autoroutes soient gratuites, il faut qu’elles soient gérées directement par l’État à travers des agences telles que la Direction des routes. En réalité, ce sont les impôts publics qui financent ces voies, qui représentent 2 000 km sur les 12 000 km du réseau routier français. Elles se trouvent dans des zones stratégiques ou dans des régions peu peuplées qui ont besoin de se développer économiquement et socialement. Certains axes qui étaient payants autrefois sont devenus gratuits, comme l’A20 entre Brive et Montauban, à la fin de la concession en 2006. En France, 17 % du réseau français et 25 % des autoroutes sont gratuits, ce qui est en dessous de la moyenne européenne.