On connaît le nouveau nombre d’habitants de la France (et c’est un peu inquiétant)

Population : On connaît le nouveau nombre d’habitants de la France (et c’est un peu inquiétant)

démographieL’espérance de vie à la naissance atteint un niveau historiquement élevé : 85,6 ans pour les femmes et 80,0 ans pour les hommes. En revanche, on fait toujours moins d’enfants en France…
20 Minutes avec AFP

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L'essentiel

  • La population française a légèrement augmenté en 2024, atteignant 68,6 millions d’habitants au 1er janvier 2025, malgré une baisse des naissances et une hausse des décès.
  • Le nombre de naissances en 2024 est le plus bas depuis 1946, avec 663.000 bébés, et l’indice de fécondité a atteint son niveau le plus bas depuis plus d’un siècle à 1,59 enfant par femme en métropole.
  • Le solde naturel de la population est à peine positif (+ 17.000 personnes), compensé par le solde migratoire (+ 152.000 personnes), tandis que l’espérance de vie reste stable à « un niveau historiquement élevé ».

La France comptait 68,6 millions d’habitants au 1er janvier 2025. Un chiffre en légère hausse de 0,25 % sur un an, mais limité par une nouvelle baisse des naissances et une progression des décès l’an dernier.

En 2024, 663.000 bébés ont vu le jour dans le pays, soit 2,2 % de moins que l’année précédente, ce qui correspond au plus faible nombre de naissances sur un an depuis 1946. La natalité était déjà au plus bas depuis cette période l’année précédente. Ce nouveau repli s’explique « principalement par le recul de la fécondité », précise l’Institut national de la statistique dans son bilan démographique annuel.

Taux de fécondité en baisse constante

Le taux de fécondité avant 40 ans a diminué en 2024, y compris pour les femmes âgées de 30 à 39 ans, « qui n’étaient pas ou peu concernées par le recul de la fécondité avant la crise sanitaire ». Dans ce contexte, l’indice conjoncturel de fécondité continue lui aussi de diminuer : il s’est établi à 1,59 enfant par femme en métropole en 2024, soit son plus bas niveau depuis plus d’un siècle. Il atteignait également à 1,59 en 1919, à l’issue de la Première Guerre mondiale.

Cette baisse s’inscrit dans une tendance de moyen terme : cet indice diminue depuis 2010, lorsqu’il s’élevait à 2,02 enfants par femme en France métropolitaine.

En 2024, on comptabilise également 646.000 décès, un nombre en progression de 1,1 %, en raison de « l’arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité ». Conséquence de ces évolutions : le solde naturel de la population française, soit la différence entre le nombre de naissances et de décès, est à peine positif (+ 17.000 personnes). Il s’agit là aussi du « plus faible niveau » observé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La croissance de la population française a surtout été tirée par le solde migratoire (estimé à + 152.000 personnes), soit la différence entre le nombre personnes entrées et celles sorties du territoire.