Maltraitance infantile : Une association diffuse de faux avis de décès d’enfants dans la presse
sensibilisation•À travers de faux avis de décès dans les journaux, une association de lutte contre les violences faites aux enfants souhaite sensibiliser sur le fléau de la maltraitance20 Minutes avec agence
C’est une campagne de sensibilisation choc. Ce mercredi, de faux avis de décès ont fait leur apparition dans plusieurs journaux régionaux, rapporte BFMTV. Cette initiative s’inscrit dans une opération lancée par l’association L’Enfant Bleu, afin d’alerter sur la maltraitance infantile.
Elle vise ainsi à mobiliser l’opinion publique et à dénoncer une réalité alarmante : chaque semaine, en France, un enfant meurt sous les coups de ses parents.
« Déclencher une émotion »
L’association a choisi de publier ces faux avis de décès dans 47 titres de presse quotidienne régionale (PQR), comme La Voix du Nord, Ouest France, ou La Provence. « Cette collaboration avec tous les titres de la PQR est fondamentale pour sensibiliser chaque territoire, elle illustre la proximité et l’impact que nous pouvons avoir ensemble », a détaillé l’association dans un communiqué de presse.
« En allant insérer notre message dans les pages nécrologie de tous les titres de la PQR, nous nous adressons directement à une cible spécifique pour déclencher une émotion et une envie de soutenir l’association L’Enfant Bleu », a ajouté Fabrice Plazolles, mécène de l’association.
Des chiffres accablants
Ce n’est pas la première fois que L’Enfant Bleu frappe fort. Le champion de MMA, Cédric Doumbè, s’est aussi engagé avec elle lors de la Journée internationale des droits de l’enfant, le 20 novembre dernier. À travers une vidéo, le combattant a comparé son métier à la lutte contre les violences faites aux enfants. « C’est le paradoxe entre les violences encadrées et consenties et de l’autre côté les violences insoupçonnées et insidieuses », a-t-il fait savoir.
Notre dossier sur la maltraitance infantileLes chiffres sont en effet alarmants : 77 % des enfants victimes de maltraitance sont agressés chez eux, et 22 % des adultes déclarent avoir été violentés durant leur enfance.