La décision a été validée mardi soir au conseil municipal. A Brest, la petite ruelle Henri-Grouès, le nom de l’Abbé Pierre à l’état civil, a été définitivement rayée de la carte. Suite aux nombreux témoignages de femmes dénonçant les agressions sexuelles du prêtre catholique et fondateur du mouvement Emmaüs, les élus brestois ont décidé de débaptiser la rue qui portait son nom dans le centre-ville, rapporte Ouest-France.

« On découvre avec stupeur que les antécédents de l’Abbé Pierre étaient connus de l’épiscopat depuis 1954, avait indiqué en octobre François Cuillandre, maire de Brest. C’est quand même impressionnant. On va peut-être envoyer la facture au Vatican… » Après consultations des habitants, la rue s’appellera désormais Mélinée et Missak Manouchian, ce couple de résistants qui a été panthéonisé en février.

Brest n’est pas la première ville à débaptiser des lieux portant le nom de l’Abbé Pierre. A Norges-la-Ville (Côte-d’Or), la statue de l’icône devenue paria a été déboulonnée en septembre. La maire de Paris, Anne Hidalgo, a également indiqué que les jardins Grands Moulins Abbé Pierre, dans le XIIIe arrondissement, seraient renommés.